Même combat pour SFR, qui selon Les Echos aurait, lui aussi, fait environ 3.000 relevés avec huissiers dans cinq villes, à Paris et dans l'Ouest. Le résultat est le suivant : « Entre 80 % et 97 % des appels transiteraient sur le réseau Orange, alors que Free Mobile est censé couvrir au moins 27 % de la population avec ses infrastructures. » Selon Philippe Logak, le secrétaire général de SFR : « Même dans certaines communes réputées couvertes par Free Mobile, les appels ont transité majoritairement voire quasi-exclusivement par le réseau en itinérance d'Orange ».
Véritables points noirs du réseau naissant de Free Mobile, Paris et Marseille apparaissent comme des réseaux exécrables, de l'aveu même de Xavier Niel. Des propos qui se sont vérifiés sur le terrain puisque selon Le Parisien : « le réseau d’Orange transporterait ainsi 97 % des communications des clients de Free sur Paris ou encore 94 % à Marseille. »
Quant à Orange, l'opérateur ne s'est pas joint à ses deux concurrents historiques pour réaliser des relevés. Le patron d'Orange, Stéphane Richard, ne souhaitant pas s'exprimer sur ce sujet expliquant qu'il est tenu par son contrat d'itinérance avec Free Mobile.
Rappelons enfin que l'Arcep a annoncé le 28 janvier dernier (lire notre article « L'Arcep va (re)vérifier le réseau de Free Mobile suite aux polémiques ») que dès le 10 novembre 2011, Free Mobile avait informé l'Autorité avoir atteint ses engagements de couverture nationale d'au moins 27 % de la population via son réseau 3G, mais que « dans un souci de transparence et de sérénité », elle estimait « utile de demander à la société Free Mobile d'actualiser les informations relatives à l'état de son réseau ». L'Autorité va notamment demander à Free Mobile « une liste des sites installés, des sites effectivement activés, et des motifs qui auraient pu la conduire, le cas échéant, à l'extinction de certaines stations de son réseau ».