Nous vous avons proposé hier la prise en main du HTC One X. Il s'agit là du smartphone le plus huppé techniquement parlant de la nouvelle gamme « One » du constructeur taïwanais. Néanmoins, les deux autres modèles annoncés par le Taïwanais ne manquent pas d'intérêt non plus, à commencer par le HTC One S dont nous vous proposons ici une prise en main.
Lorsque nous avons découvert ce smartphone pour la première fois, nous nous sommes dit que si celui-là était relégué au rang de milieu de gamme car il y a mieux chez le constructeur, l'année allait être particulièrement bonne pour les amateurs de mobiles.
En effet, malgré son statut d'appareil de milieu de gamme, le HTC One S dispose d'une fiche technique à faire pâlir d'envie la plupart des smartphones haut de gamme actuel. Il dispose pour commencer d'un bel écran de 4,3 pouces de résolution qHD, soit 960 x 540 pixels. Cet afficheur est de technologie Super Amoled, ce qui lui assure un rendu très chatoyant. Notons tout de même que quelques rares utilisateurs sont allergiques à la technologie Amoled de Samsung dans la mesure où elle accentue trop les couleurs. Mais, si comme nous vous n'avez pas l'oeil d'un esthète puriste de l'image, vous trouverez l'écran de ce One S très plaisant.
L'autre point fort du smartphone est à aller chercher du côté de sa finesse. Avec 7,9 mm d'épaisseur seulement, ce mobile est sans conteste l'un des plus fins à avoir jamais vu le jour. HTC assure que le One S a été fabriqué en intégrant deux nouvelles finitions jamais vues dans le domaine de la téléphonie mobile. La première est une surface Ceramic Metal noire ultra matte, résultat d'un traitement par oxydation micro-arcs (OMA), un procédé initialement utilisé dans l'aéronautique pour la construction des satellites. Ce processus transforme la surface monocoque en aluminium en une céramique à la structure cristalline extrêmement dense, quatre fois plus résistante que l'aluminium anodisé promet le constructeur. La seconde finition du HTC One S porte l'anodisation à un nouveau niveau grâce à un procédé breveté qui crée un fondu graduel d'ombre et de lumière.
Voilà pour la théorie. En pratique, nous n'avons pas été plus exalté que ça par la prise en main du smartphone. Comprenons-nous bien : la prise en main en question est très bonne et l'ensemble respire la solidité et la qualité malgré l'épaisseur très fine du produit. Toutefois, le procédé de fabrication annoncé par le constructeur et décrit plus haut ne change pas grand chose au résultat final. Ce One S a immanquablement une bouille de smartphone HTC.
Nous avons aussi pu manipuler l'appareil pendant un moment, afin de nous faire une première idée sur sa réactivité. Il faut dire que sur le papier, le One S n'embarque « seulement » un chipset Qualcomm Snapdragon S4 double-c'ur cadencé à 1,5 GHz. Cela peut sembler désuet si l'on s'en réfère aux pontes du discours marketing qui ne jurent plus que par les chipsets embarquant des processeurs quadruple coeurs (4-PLUS-UN) Nvidia Tegra 3. Toutefois, nous soupçonnons que la puissance délivrée par les Snapdragon S4 double-c'ur sera déjà plus que suffisante pour offrir une très bonne expérience utilisateur en termes de performance et de fluidité. Surtout qu'il n'y a pas encore d'applications qui tirent réellement partie ne serait-ce que des double coeurs?
Pour en revenir à l'interface de ce One S, elle était d'ores et déjà très fluide et réactive sur le prototype que nous avons eu l'occasion de manipuler. Comme le One X, il s'agit ici de la nouvelle interface HTC Sense 4 qui vient se greffer sur Android 4.0 ICS. Nous avons pu constater que comme l'a promis le constructeur, cette interface est simplifiée et met davantage en valeur l'OS que les précédentes moutures de Sense. Côté multimédia, le One S propose comme son grand frère plus huppé un capteur photo de 8 mégapixels, capable de filmer en Full HD, soit en 1920 x 1080 pixels.
Au final, bien que cet HTC One S soit appelé à jouer les seconds rôles dans la gamme du constructeur taïwanais, il pourrait bien représenter un choix plus que judicieux. La différence de processeur entre lui et le One X semble flagrante sur le papier, mais va certainement s'avérer anecdotique à l'usage. Pour le reste, ceux qui peuvent se « contenter » d'un écran qHD un peu plus petit au lieu d'un HD de grande taille seraient bien inspirés de bien jauger les deux modèles. Nous vous en proposerons bien sûr des tests complets dès qu'ils seront disponibles.