ART: champs électromagnétiques et santé

L'Autorité rend publique une étude réalisée pour son compte qui dresse un panorama actualisé des études scientifiques sur les effets éventuels liés à l'exposition aux champs émis par les antennes et les terminaux de téléphonie mobile.

La Rédac LesMobiles - publié le 21/01/2003 à 00h02
Cette étude dresse un panorama actualisé des données médicales et scientifiques sur les effets éventuels liés à l'exposition aux champs émis par les antennes et les terminaux de téléphonie mobile.

Des études scientifiques sont menées depuis plusieurs années afin d'évaluer les effets éventuels des fréquences radioélectriques sur la santé des personnes mais " aucune n'a permis de conclure que l'exposition à des champs de radiofréquences émis par les téléphones portables ou leurs stations de base ait une influence néfaste quelconque sur la santé " selon les conclusions du rapport du groupe présidé par le Dr Zmirou.

Voici les enseignements de ces nouvelles études :
- pour les antennes
Le niveau d'exposition du grand public aux champs émis par les stations de base est faible et en tout état de cause inférieur aux normes en vigueur.
Pour les expositions à proximité immédiate, le respect de ces normes appelle le balisage d'un périmètre de sécurité dont l'accès doit être interdit au public.

- pour les terminaux
Les enquêtes épidémiologiques mises en oeuvre depuis plusieurs années ainsi que l'ensemble des études réalisées à ce jour sur les téléphones mobiles numériques, n'ont pas démontré de risque pour la santé.

Un échauffement, d'origine thermique, produit par le terminal et non lié aux rayonnements électromagnétiques, est noté par un certain nombre d'études. Les effets de cet échauffement -probablement sans conséquence en terme de santé- sont à étudier.

Selon les conclusions de l'étude de l'INERIS : " Quelques travaux expérimentaux récents indiquent des effets potentiellement nocifs à des niveaux supérieurs à ceux produits par les terminaux. Il convient de préciser ces effets en termes de seuils, de gravité immédiate ou à long terme, et de probabilité de survenue lors d'une utilisation réelle. "

Par ailleurs, le manque de recul, notamment par rapport à la période de latence de certains effets, la taille limitée des échantillons statistiques utilisés, ainsi que la difficulté de reconstituer a posteriori l'exposition, constituent les principales limites des résultats actuels des études épidémiologiques.

Enfin, l'étude épidémiologique à grande échelle Interphone, menée par le Centre International de Recherche contre le Cancer de l'OMS dans 14 pays, en levant les limitations précédemment indiquées, apportera une réponse plus précise en 2004.

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