Tout savoir sur : Huawei Ascend D1 Quad XL : notre prise en main
Notons d'emblée que la version XL de l?Ascend D1, ne propose pas un écran plus grand, comme on pourrait s'y attendre. Non, c'est bien du côté de la batterie que Huawei a boosté son modèle pour le marché français : on retrouvera sous le capot un colosse de 2600 mAh. Le constructeur chinois a affirmé que peu de concurrents avaient encore travaillé sur l'autonomie d'un smartphone haut de gamme et que ce D1 Quad XL serait donc parfait pour tous les utilisateurs pour qui la durée d'utilisation est un critère important.Mais alors, au-delà de ces remarques terminologiques, que vaut le smartphone en lui-même ? Du côté de la technique, nous sommes sur un engin haut de gamme, équipé du processeur quadruple c'ur K3V2 cadencé à 1,4 Ghz qui avait fait sensation dans les salons dédiés à la mobilité en début d'année. Il est épaulé par 1 Go de RAM, théoriquement suffisant pour bien afficher Android sur un écran IPS+ de 4,5 pouces défini, comme le Galaxy Nexus et le Galaxy S III, en 1280x720 pixels.
Une fois dans la main, malgré ses 135 grammes et une finition plastique de qualité, le smartphone semble robuste et bien construit. Même si la batterie est soudée au smartphone, la coque s'enlève pour que vous puissiez accéder aux ports SIM et microSD. Evidemment, qui dit batterie plus importante dit smartphone plus épais, mais Huawei a su rester sobre et le design de ce D1 Quad n'est pas déplaisant sans être révolutionnaire. On retrouve au dos un appareil photo de 8 Mpx avec autofocus et un double flash à LED.
En théorie, nous avons donc un smartphone haut de gamme qui laisse une première impression fort plaisante. En pratique toutefois, ces quelques minutes de prise en main nous ont déjà permis de constater quelques problèmes qui viennent malheureusement ternir un peu le tableau.
Tout d'abord, du côté matériel, même dans l'environnement peu éclairé dans lequel nous étions, nous avons pu remarquer que la luminosité de l?écran n?était pas fantastique. L'affichage est très plaisant, les couleurs ne saturent pas et la densité de pixels permet d'avoir des polices très nettes, mais on a du mal à imaginer le smartphone en plein soleil. Sur des écrans brillants, une forte luminosité est souvent nécessaire pour une utilisation en extérieur et le D1 peine à rivaliser sur ce point avec les smartphones milieu et haut de gamme de l'année 2012.
La deuxième surprise vient du choix des boutons tactiles : pourquoi avoir conservé le bouton « menu » sur un portable tournant sous Ice Cream Sandwich ? A partir d'Android 4.0, cette fonction est censée être intégrée directement dans l'interface des applications. Cela semble donc superflu d'utiliser une partie de la coque pour une touche qui existe déjà ailleurs.
Enfin, n'y allons pas par quatre chemins : l'interface propriétaire « 3D » proposée par Huawei sur tous ses terminaux est lente et poussive. On ne comprend pas comment, avec un processeur maison, leurs développeurs n'aient pas mieux réussi leur coup. Les transitions sont saccadées, les widgets rament à l?écran, bref, on a l'impression qu'il manquait au constructeur quelques mois d'optimisation. C'est d'autant plus dommage que certains widgets sont très réussis, comme celui affichant la météo ou celui dédié au lecteur MP3. Qu'on se le dise, cette interface est loin d?être moche et pourrait même être très plaisante à l'usage, si seulement elle ne peinait pas à effectuer des tâches simples une fois en action.
Mais voilà, Huawei en est peut-être conscient et propose un palliatif parfait pour résoudre ce problème : en accédant au menu depuis le bureau, vous pourrez basculer sur ce qu'ils appellent l'affichage « 2D ». Bingo ! Vous voilà sur la version nue d'Android sans avoir besoin de flasher ou de redémarrer votre appareil. Techniquement, l'interface Huawei est donc plus proche d'un lanceur alternatif purement esthétique que d'une ROM propriétaire. Dans ce mode 2D, on a l'impression d'avoir dans les mains un tout autre smartphone, rapide et efficace, répondant au doigt et à l??il. Si vous craquez, nous ne saurions que trop vous conseiller de basculer sur cet affichage.
L'expérience est véritablement différente et on prend alors plaisir à utiliser ce D1 Quad XL, en remerciant au passage Huawei d'avoir laissé le choix à l'utilisateur sans le forcer à mettre les mains dans le cambouis. En plus, vous pourrez continuer à profiter des applications proposées par le constructeur : Polaris Office, Riptide GP, l'application DLNA pour parcourir vos serveurs et disques durs multimédia etc. L'offre logicielle semble plutôt complète et vous permettra de profiter pleinement du smartphone dès la sortie de la boîte.
Globalement, cette première confrontation avec la bête fut positive une fois le mode "Android nu" enclenché, même si nous sommes curieux de voir si les défauts relevés se confirmeront lors d'un test plus poussé. Nous aurions l'occasion d'en reparler d'ici sa sortie : le D1 Quad XL est prévu pour le mois de novembre en France, exclusivement dans les magasins The Phone House. Il vous faudra débourser 449? pour l'acheter en version nue, autant dire que ce n'est pas grand chose pour le fleuron d'une gamme.