Tout savoir sur : Le téléphone portable source de conflits entre parents et enfants
Pour comprendre et mesurer le rôle des parents face à l’utilisation du portable chez leurs enfants, l’UNAF et l’Association Action Innocence ont demandé à la TNS SOFRES de réaliser une étude auprès de 1000 parents d’enfants de 10 à 15 ans équipés d’un téléphone mobile.L’achat du portable : une initiative parentale
Le smartphone a envahi les cours de récré avec un taux d'équipement de 33% à 10 ans, et de 45% parmi les 10-15 ans. La plupart du temps, ce sont bien les parents qui sont à l'initiative de cet achat, les 3/4 d'entre eux invoquant le fait de pouvoir joindre son enfant et d’être joignable à tout moment comme première raison d'achat du téléphone.
Environ un tiers des parents (34%) craignent que leur enfant ne devienne dépendant et 27% des parents d’enfants de 15 ans trouvent que leur utilisation est trop importante et s’en inquiètent. Le véritable défi est alors de définir des règles, mais 1/4 des parents ont du mal à faire respecter les règles qu’ils ont fixées : cette difficulté augmente avec l’âge de l’enfant (35% quand les enfants ont 15 ans).
Le téléphone, objet de conflits
Une majorité de parents (61%) avouent que le téléphone portable a déjà été source de conflit. Et c'est encore pire (69%) lorsqu'il s'agit d'un smartphone ! Il faut dire que le téléphone a un réel impact sur l’emploi du temps des enfants : 68% envoient plusieurs fois par jour des sms, et lorsqu'ils sont équipés d'un smartphone, le temps passé sur leur téléphone augmente (+de sms, +d’appels, +de musique), et les activités augmentent aussi (connexion aux réseaux communautaires (42%), utilisation de messagerie instantanée (34%)).
Du coup, les parents recadrent leur enfant sur l'utilisation du téléphone, par exemple en leur interdisant de répondre durant les repas ou le temps des devoirs (68%). Les parents contrôlent aussi la facture détaillée, soit pour contrôler les coûts (69%), soit pour surveiller les contenus (51%). L'utilisation du contrôle parental est toutefois encore très peu répandue (7%).