Tout savoir sur : Intel : l'emblématique PDG Paul Otellini cède sa place en mai, une stratégie mobile plus agressive à venir ?
Intel a annoncé via un communiqué la décision de son président-directeur général, Paul Otellini, de quitter ses fonctions de dirigeant lors de l'assemblée des actionnaires de l'entreprise prévue en mai. Un processus de transition va du coup se dérouler sur les six prochains mois. L'actuel PDG a pris cette décision après presque quarante ans de carrière au sein d'Intel, dont huit à la tête du premier fondeur mondial.Comme toujours dans pareille situation, le communiqué de presse s'accompagne de déclaration fleurie sur le démissionnaire. Ainsi, Andy Bryant, président du conseil d'administration, déclare :
« Paul Otellini a été un excellent dirigeant. Cinquième PDG seulement en 45 ans d'histoire de l'entreprise, il a su la guider dans des moments difficiles, et l'adapter à toutes les transitions du marché (…) Le conseil d'administration est très reconnaissant de tout ce qu'il a su apporter à l'entreprise, ainsi que de la manière dont il a su occuper le poste de PDG pendant les huit dernières années. »
Du côté de Paul Otelinni, le son de cloche est le même :
« C'a été un privilège pour moi de diriger l'une des plus grandes entreprises du monde (…) Après presque quatre décennies au sein de l'entreprise, dont huit comme PDG, il est temps pour moi de passer à autre chose, et de transmettre les rênes d'Intel à une nouvelle génération. J'aurai plaisir à travailler pendant la période de transition avec Andy, avec le conseil d'administration, et avec l'équipe de direction, et me rendrai disponible en tant que conseiller après ma retraite comme PDG. »
Le conseil d'administration a indiqué qu'il conduira lui-même le processus de sélection du prochain PDG d'Intel. Il a affirmé qu'il prendra en considération les candidatures aussi bien internes qu'externes.
L'entreprise a également annoncé la promotion de trois dirigeants à des postes de vice-présidents exécutifs: Renee James, directrice de la branche logiciel d'Intel; Brian Krzanich, directeur des opérations, qui chapeaute également la fabrication mondiale; et Stacy Smith, directeur financier et chargé de la stratégie de l'entreprise.
Rien n'a encore filtré sur les dessous de cette démission. Toutefois, elle pourrait être l'occasion pour Intel de développer une stratégie plus agressive sur le segment mobile. En effet, si le fondeur est surnommé « Chipzilla » dans le monde des PC tant il écrase la concurrence, il est en revanche nettement plus discret dans l'univers de la téléphonie mobile. Il a fait surface cette année dans quelques smartphones, et notamment le Motorola Razr i. Mais sa présence reste anecdotique comparée aux milliers de smartphones et de tablettes sous architecture ARM.
Si nous devions parier sur le nom du prochain PDG (CEO) d'Intel, nous miserions une petite pièce sur Sanjay Jha. Il est celui qui a donné ses lettres de noblesses à la division chipsets de Qualcomm, avant d'aller sauver des eaux Motorola. D'ailleurs, le fait que ce constructeur soit le premier fabricant d'importance à proposer un chipset Intel n'est peut-être pas entièrement le fruit du hasard. Sanjay Jha semble donc être le candidat rêvé pour une entreprise comme Intel qui a des moyens considérables mais qui n'arrive pas à s'imposer sur le marché des smartphones et tablettes. Évidemment, l'ensemble de ce dernier paragraphe est purement spéculatif. Nous serons fixé dans six mois sur le nom du prochain PDG d'Intel.