Ce qui est amusant, c'est de se rappeler que cette fonctionnalité avait été pensée pour être gratuite au début : ce n'est que face à l'engouement du public que les opérateurs ont décidé de taxer ces messages. A l'heure du tout illimité, cela ne vous parle peut-être plus, mais on se souvient encore des SMS compris dans les forfaits bloqués, facturés parfois plus de 20 centimes d'euros. C'était une révolution quand le prix descendait autour de 10 centimes. Et pour cause : le marché est devenu très vite colossal. On estime le bénéfice des opérateurs sur les SMS à 500 milliards de dollars. Le calcul est simple : un SMS ne leur coûte presque rien à envoyer.
Cela dit, le texto chez SFR, télémessage chez Bouygues ou encore minimessage chez Orange a déjà dépassé son heure de gloire. On note une baisse globale de l'utilisation de ce service au profit des messageries instantanées par data ou des mails : le chat Facebook, Google Talk ou encore BBM ont pris le relais sur le secteur du petit message. Si vous avez essayé d'envoyer un SMS le jour de l'an, vous savez qu'il vaut mieux passer par un service alternatif : très peu de chance que votre destinataire le reçoive, le réseau étant vite saturé. Reste que le SMS est encore aujourd'hui l'un des usages les plus répandus, même sur les smartphones, alors que la fonctionnalité était déjà performante il y a dix ans. Le bestiau a encore de beaux jours devant lui avant d'être remplacé...