La coentreprise, ou joint-venture en américano-saxon, ST-Ericsson n'a plus que quelques mois à vivre. STMicroelectronics, l'entreprise franco-italienne qui la constitue pour moitié a décidé de quitter le navire. Créée en 2009, la joint-venture n'a jamais dégagé de bénéfice et a toujours cherché à être compétitif sur un marché qui n'est pas allé dans son sens.
Nvidia, Qualcomm ou encore Samsung équipent aujourd'hui la quasi-totalité des engins sur le marché et les places sont très limitées pour la concurrence. Il n'y a guère que Huawei qui arrive à tirer son épingle du jeu en intégrant la fabrication des smartphones dans la chaîne de production globale. Texas Instruments s'est incliné il y a quelques mois.
Cela dit, le principal problème de ST-Ericsson, au-delà des coûts de production européens, c'était peut-être Nokia. La chute du géant de la téléphonie a entraîné ST-Ericsson avec elle : Nokia était son principal client. En plus de cela, le scandinave est désormais passé lui aussi chez la concurrence pour ses smartphones Windows Phone 8. Aujourd'hui, on ne retrouve les processeurs STE que dans le milieu ou l'entrée de gamme, chez Sony par exemple.
Que va-t-il se passer pour la coentreprise alors ? Eh bien cela ne risque de pas aller bien fort. L'activité pourrait être vendue, mais vu l'état des comptes, on ne sait pas trop qui cela intéresserait. Les 5000 employés dans le monde, dont 1000 en France, risquent de se retrouver à la porte d'ici le troisième trimestre de l'année 2013, date à laquelle cette décision sera effective. Entre temps, il faudra que les deux compagnies s'entendent sur la manière d'opérer la transition.