Du bon usage de la technologie
D’origine américaine et militaire, c’est en 1995 que se démocratise la technologie GPS, comprenez Global Positioning System. Elle est basée sur un système de triangulation entre un émetteur, un satellite en orbite autour de la Terre, et un récepteur. Cette méthode de calcul simple permet une précision jusqu’à 30 mètres de l’objet à localiser !
Depuis longtemps, donc, nous utilisons quotidiennement le GPS lors de nos transports. Mais depuis quelques années, il sert en téléphonie pour retrouver un portable perdu, éteint ou volé, pour le bloquer ou effacer ses données à distance, ou même localiser en urgence son propriétaire en détresse après un accident par exemple.
Comment faire depuis votre iPhone ou votre Androïd ?
Si vous êtes équipé d’un iPhone, il vous suffit d’activer l’option « Localiser mon iPhone », dans la rubrique correspondante des « Paramètres » de votre mobile, après bien sûr avoir entré votre code d’accès. Votre smartphone sera alors traçable depuis un autre iPhone, ou en vous connectant sur iCloud.com/find. Vous pourrez le tracer, le bloquer, effacer ses données, et même lui demander d’envoyer une notification avant de tomber en panne de batterie. Et c’est gratuit !
Si vous possédez un Androïd, commencez là-aussi par activer la localisation de votre appareil, dans les paramètres Google cette fois-ci.Puis autorisez le verrouillage et la suppression à distance. Notez que pour être retrouvé, l’appareil devra être allumé, connecté à un réseau Wi-Fi ou mobile, connecté à un compte Google, et visible sur Google Play. Vous aurez ensuite accès aux même fonctions gratuites que pour l’iPhone, depuis le Device Manager. Ce gestionnaire vous permet même de faire sonner votre téléphone : une astuce bien pratique quand on est tête en l’air, ou que le téléphone a glissé sous un siège de voiture !
L’autre alternative : une application de géolocalisation gratuite
Pour votre iPhone, téléchargez l’application « Localiser mon iPhone » sur un autre téléphone de même marque. Elle fonctionne que l’appareil soit allumé ou éteint. Vous pourrez là aussi le bloquer à distance, ou effacer vos données personnelles.
Pour les propriétaires d’Androïd, l’application se nomme « Where’smyDroid ? », téléchargeable aussi depuis Google Play. Vous localiserez votre appareil sur Google Maps, pourrez ajouter un deuxième code de sécurité, ou bien être informé au cas où quelqu’un insère une nouvelle carte SIM.
Il existe bien sûre des versions payantes, avec des services en plus. Par exemple, l’une d’entre elles vous propose de prendre des photos de la personne en possession de votre téléphone portable.
Localiser, mais pas seulement : une question de confiance
Avoir confiance en son enfant, et encourager son autonomie, c’est une chose. Mais pour avoir confiance en l’environnement dans lequel il évolue, c’est une autre histoire !
Géolocalisation, contrôle parental ou logiciel espion, de nombreuses solutions permettent aux parents d’être rassurés. C’est une manière de surveiller de loin les allées et venues, les lieux et les personnes fréquentés, les interactions sociales engagées, qu’elles aient lieu dans le monde réel, ou virtuel. C’est une manière de « lâcher la bride » à cet enfant qui s’émancipe, grâce à un environnement plus surveillé, et donc plus sécurisé. Ne vous restera qu’à décider si oui ou non, la permission de minuit sera accordée !
En fonction de vos besoins (et de vos valeurs), deux manières d’aborder la chose s’offrent à vous :
- Vous choisissez une surveillance claire et officielle, grâce aux applications de contrôle parental. Quasiment tous les fournisseurs historiques du marché vous proposent cette option, à installer sur smartphones, PC ou tablettes. Outre la géolocalisation de l’appareil, vous pourrez garder un œil sur les horaires et les temps de connexion, empêcher l’accès à certains sites, et ce de manière flexible et interactive. Ces services sont gratuits la plupart du temps, du moins dans leur version basique.
- Vous voulez aller plus loin, tout en restant discret : tournez-vous alors plutôt vers les logiciels espions. Mêmes fonctions que précédemment, et des suppléments : l’invisibilité de l’installation bien sûr, la surveillance des utilisations de réseaux sociaux, la surveillance des appels, retrouver le nom d’un correspondant…
Les plus célèbres du marché sont mSpy et Hoverwatch. Il en existe bien d’autres moins connus, aux fonctions plus basiques, mais moins coûteuses aussi : on citera iKeyMonitor, uMobix, ou FlexiSpy. Tous proposent des abonnements au mois, au trimestre ou à l’année, selon que le besoin est ponctuel ou durable.
Entre surveillance et atteinte à l’intimité : que dit la loi ?
Pas besoin de préciser que certains indélicats utilisent ces diverses solutions pour surveiller un conjoint, ou un salarié. Mais où se situe la frontière entre surveillance parentale, indiscrétion maritale, ou espionnage salarial, et surtout, que dit la loi ?
Un an de prison et jusqu’à 45 000€ d’amende, c’est ce que vous risquez si vous écoutez ou enregistrez la conversation de quelqu’un sans l’avoir prévenue au préalable, ou lisez ses SMS ou ses e-mails. C’est du moins ce que prévoit l’article 226-15 du code de procédure pénal, avec la notion d’ « atteinte à l’intimité » d’une personne. Toutefois, on tiendra compte du contexte lors du jugement. Entre des parents inquiets, un mari violent qui harcèle sa femme, ou un patron qui espionne ses employés, les circonstances feront pencher la balance des condamnations entre rappel à la loi et prison ferme.
Pour faire simple, les logiciels espions sont illégaux, puisqu’ils ne prennent jamais le consentement de la personne en compte. Les applications de contrôle parental sont a contrario la version légale de la surveillance « pour la bonne cause ».