Si vous utilisez un smartphone sous Android ou iOS, vous disposez d’un petit tiroir sur l’une des tranches qui vous permet d’insérer une ou deux cartes de télécommunication. Celle-ci est fournie automatiquement par votre opérateur de téléphonie mobile et correspond à un abonnement souscrit auprès de celui-ci. Si autrefois le format de cette carte était classique, aujourd’hui, il est quasi exclusivement proposé sous le format d’une carte nano SIM. Elle mesure précisément 12,3 mm sur 8,8 mm et existe depuis 2012.
Avant, il y a eu la mini SIM puis la micro SIM. C’est en 2017 qu’est apparue la première solution eSIM (embedded SIM pour carte SIM embarquée). Il s’agit d’un format supporté par plusieurs fabricants, dont Apple, Samsung ou encore Google au sein de leur appareil au niveau de la carte mère. C’est ce que l’on pourrait appeler une carte virtuelle. Elle présente un avantage certain : la possibilité de changer d’opérateur en quelques minutes seulement, sans avoir à recevoir une carte physique vu que tout passe par les réseaux.
L’eSIM est proposée par tous les plus grands opérateurs français dont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Pourtant, encore assez de mobiles proposent ce type de technologie.
L’iSIM, qu’est-ce que c’est ?
L’iSIM va plus loin que l’eSIM. On utilise le i de Integrated SIM pour former iSIM et signifier que le dispositif de communication est directement intégré au sein du processeur principal de l’appareil qu’il s’agisse d’un Qualcomm Snapdragon, d’un Samsung Exynos ou d’un Mediatek Dimensity, par exemple. L’élément ainsi au cœur du système peut exploiter les possibilités du chipset notamment en ce qui concerne sa puissance de calcul, sa communication avec les autres composants et sa consommation d’énergie, mais surtout cela permet d’obtenir une sécurité renforcée au niveau matériel.
En outre, cela permet également de libérer de la place à l’intérieur du châssis du téléphone portable afin qu’il soit occupé par d’autres composants pour offrir d’autres fonctionnalités ou proposer un appareil plus compact. Si le format eSIM ne remporte pas un franc succès, l’iSIM nourrit plus d’espoir en s’appuyant notamment sur un format standardisé et reconnu, mais profite également d’une validation possible via l’infrastructure eSIM des différents opérateurs.
Actuellement, les smartphones compatibles eSIM sont : iPhone 13 Pro Max, iPhone 13 Pro, iPhone 13 mini, iPhone 13, iPhone 12 Pro Max, iPhone 12 Pro, iPhone 12 mini, iPhone 12, iPhone 11 Pro Max, iPhone 11 Pro, iPhone 11, iPhone XS, iPhone XS Max, iPhone XR, iPhone SE 2 (2020), Google Pixel 6 Pro, Google Pixel 6, Google Pixel 5, Google Pixel 4, Google Pixel 4a, Google Pixel 4 XL, Google Pixel 3, Google Pixel 3 XL, Google Pixel 3a, Google Pixel 3a XL, Huawei P40, Huawei P40 Pro, Huawei Mate 40 Pro, Motorola Razr, Motorola Razr 5G, Oppo Find X3 Pro, Oppo Reno 5 A, Oppo A55s 5G, Samsung Galaxy Fold, Samsung Galaxy Note 20, Samsung Galaxy Note 20 Ultra, Samsung Galaxy S21 5G, Samsung Galaxy S21+ 5G, Samsung Galaxy S21 Ultra 5G, Samsung Galaxy S20, Samsung Galaxy S20+, Samsung Galaxy S20 Ultra, Samsung Galaxy Z Fold 2, Samsung Galaxy Z Flip, Samsung Galaxy Z Fold3 5G, Samsung Galaxy Z Flip3 5G, Samsung Galaxy Fold, Sony Xperia 10 III Lite et Microsoft Surface Duo.
Des tests ont été réalisés sur un Samsung Galaxy Z Flip3 avec la technologie eSIM notamment grâce à son système de sécurité intégré au sein de son chipset, le Snapdragon 888 de Qualcomm. La technologie iSIM a été fournie par Thalès en utilisant le réseau cellulaire de Vodafone. Il reste encore du chemin avant que les premiers appareils compatibles soient disponibles embarquant ce format appelé à simplifier le changement d’abonnement et à offrir plus de sécurité pour les utilisateurs et plus d’espace pour les fabricants.