Après le Nexus One sorti début 2010, c'est cette fois le Nexus S qui a montré le bout de son nez dès le mois de décembre 2010 aux Etats-Unis, puis en février 2011 en France. Pourtant, ce smartphone n'était pas censé voir le jour. Du moins s'il l'on se référait aux propos tenus par Éric Schmidt, ancien PDG de Google, qui avait déclaré qu'il n'y aurait pas de Nexus Two. Et il n'a pas menti le bougre. Juste joué de manière éhontée sur les mots. Le "S" a toutefois toute son importance, car il n'est pas sans rappeler celui du Galaxy S. Ce qui n'a rien d'un hasard d'ailleurs, Samsung étant le constructeur derrière les deux modèles. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre qu'il va beaucoup être question du Samsung Galaxy S dans les lignes qui suivent. La comparaison est inévitable tant ces deux smartphones ont de points en commun.
Mais commençons par jeter un coup d'oeil aux caractéristiques du Nexus S. La première chose que l'on remarque est bien évidemment le grand écran de 4 pouces doté d'une résolution de 800 x 480 pixels (WVGA). Contrairement à d'autres pays plus chanceux, la France aura seulement droit à la version Super LCD de cet afficheur, et non à la version Super AMOLED. Malgré ce grand écran, le Nexus garde des dimensions raisonnables avec 124 x 63 x 10,9 millimètres. Il propose aussi une face avant légèrement incurvée sur laquelle nous reviendrons par ailleurs.
Ce smartphone offre aussi la particularité d'être le tout premier à embarquer le système d'exploitation Android dans sa version 2.3 GingerBread. Comme le Galaxy S, l'ensemble tourne grâce à un processeur Samsung Hummingbird cadencé à 1 GHz et basé sur une architecture ARM Cortex A8. Il est épaulé par 512 Mo de mémoire vive (RAM). La partie graphique est de son côté gérée par un processeur graphique POWERVR SGX540. Côté multimédia, le capteur photo autofocus de 5 mégapixels est épaulé par un flash LED. Étrangement, il ne permet pas de filmer à plus de 800 x 480 pixels. En termes de connectivité, le Nexus S gère sans broncher la 3G+ (HSDPA 7,2 Mbps, HSUPA 5,76 Mbps), le GPS (A-GPS), le Bluetooth 2.1 +EDR, et se révèle compatible avec le Wi-Fi n. Il apporte aussi une nouveauté en intégrant une puce NFC. Enfin, côté stockage, ne cherchez pas de lecteur de carte mémoire il n'y en a pas ! Le Nexus S dispose de 16 Go de mémoire interne, non extensible.
Contenu du Pack
Malgré le positionnement haut de gamme du smartphone, celui-ci est fourni dans un pack sans fioriture, qui comprend tout juste l'essentiel :
? Un chargeur
? Une batterie 1500 mAh
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Le manuel d'utilisation
Aspect et Design
Comme évoqué en préambule, le Nexus S et le Galaxy S sont deux smartphones très proches, tant par la fiche technique que par le design. Posé côté à côte, la ressemblance entre les deux produits est évidente. Mais quelques éléments viennent tout de même sensiblement différencier les deux appareils. Le Nexus S est un peu plus épais et un brin plus long que le Galaxy S avec des dimensions 124 x 63 x 10,9 millimètres contre 122,4 x 64,2 x 9,9 millimètres. Mais la différence n'est guère perceptible.
Les possesseurs du Galaxy S ne seront pas jaloux des matériaux employés pour la nouvelle coqueluche de Google. La coque du Nexus S est en effet fabriquée du même plastique noir. Ce n'est pas la panacée, mais il est toutefois suffisamment solide et agréable au toucher pour convenir. Soulignons ici que la qualité globale des matériaux de ce Nexus S est un ton en dessous de celle du Nexus One fabriqué par HTC. Ce dernier profitait d'un niveau de fabrication supérieure, avec notamment des parties de la coque en métal qui donnaient un certain cachet à l'ensemble.
Cela dit, n'enterrons pas trop vite le modèle qui nous intéresse ici, car Samsung a apporté quelques modifications salutaires dans le design du Nexus S. À sa sortie, le Galaxy S a été salué pour ses performances, mais clairement pointé du doigt pour son look pour plusieurs raisons : trop sage, trop inspiré de l'iPhone 3G / 3GS et trop plastique. Allié au poids un peu léger de 119 grammes, ce dernier poids donne au Galaxy S des airs de jouets. Samsung a rajouté 10 grammes sur la balance au Nexus S. Avec 129 grammes, il ne paraît ni trop léger ni trop lourd.
Le design a aussi été revu. Le logo Samsung a disparu de la face avant du Nexus S et ses bords ont gagné en rondeur. Même s'ils sont minimes, ces changements apportent plus de sobriété et d'élégance à l'ensemble. Lorsque l'écran de l'appareil est en veille ou éteint, seule la petite fente grillagée de l'écouteur trahit la partie haute de la partie basse, mais pour le reste, l'harmonie est parfaite. La prise en main du nouveau venu est également meilleure. Outre le poids mieux reparti, la forme légèrement incurvée de l'écran n'est pas qu'un élément marketing, et offre vraiment une meilleure sensation lorsque vous téléphonez.
La pilule du "tout plastique" passe donc nettement mieux avec ce modèle qu'avec le Galaxy S. Mais vu le positionnement haut de gamme d'une part et les finitions autrement plus convaincantes du premier Nexus d'autre part, on ne peut s'empêcher de se dire que Samsung aurait pu faire un effort supplémentaire.
Sous l'écran, le constructeur a placé quatre touches sensitives. Elles proposent une bonne sensibilité et le retour de vibration lorsque vous les pressez est convaincant. Les boutons ne sont pas légion sur les pourtours de l'appareil. Tout juste a-t-on droit à une touche pour verrouiller / déverrouiller l'appareil, et une autre touche qui permet d'augmenter ou diminuer le volume. Notez que le connecteur microUSB ne profite pas d'un petit cache rétractable, comme c'est le cas sur le Galaxy S.
Sur la face arrière, on retrouve le capteur photo autofocus de 5 mégapixels et un flash LED. Le cache-batterie est assez facile à enlever. Il révèle une généreuse batterie de 1500 mAh et l'emplacement de la carte SIM. Inutile de chercher celui d'un port microSD comme expliqué en préambule du test, il n'y en a pas. Il faut donc se "contenter" des 16 Go de mémoire interne.
OS & Ergonomie
La famille des Nexus montre ce qui aurait pu arriver dans un monde Android sans interface utilisateur. Contrairement à Microsoft qui impose sa propre interface pour ses Windows Phone 7, Google laisse une totale liberté aux constructeurs pour rajouter leur propre interface sur celle de son OS Android. Néanmoins, même si c'est Samsung qui a construit le Nexus S, ce dernier n'en demeure pas moins un Google Phone pur jus. Il embarque donc une version non modifiée de la mise à jour 2.3 d'Android. Il est d'ailleurs le premier à proposer cette mise à jour. Comme le premier Nexus, ce nouveau modèle va devenir le mètre étalon de Google. De ce fait, il sera le premier à recevoir les mises à jour du système d'exploitation. Cet argument fait mouche auprès des geeks, technophiles et autres early adopters. Mais il laissera de marbre la grande majorité des utilisateurs qui se préoccupe plus des fonctions que des numéros de mise à jour. Notez que si vous avez l'habitude de pratiquer des smartphones Android de constructeur tel que Samsung, Sony Ericsson, HTC ou LG qui rajoutent leurs propres interfaces utilisateur, la version "nue" d'Android sera certainement une découverte pour vous.
(Nexus S avec les applications SFR)
Les différences entre la mise à jour 2.2 Froyo et la 2.3 GingerBread ne sont pas légion. Graphiquement, la plus flagrante vient des icônes de la barre de notifications qui ont été redessinées. Pour le reste, c'est visuellement très semblable avec ce que l'on connaît depuis Android 2.1. Le bureau (ou "Home") se compose toujours de plusieurs panneaux sur lesquels vous pouvez placer des widgets, des raccourcis vers des applications, des dossiers, etc. Il n'y a donc rien de bien nouveau sous le soleil puisque les widgets présents ici sont ceux que l'on trouve dans tous les smartphones Android. Le menu principal, celui qui regroupe les applications, n'a pas changé non plus. Il s'agit d'un menu qui défile de bas en haut et de haut en bas. Il est agrémenté d'un petit effet 3D assez sympathique. On note aussi un sympathique effet "tube cathodique qui s'éteint" lorsque vous mettez le téléphone en veille. Il y a aussi quelques petites optimisations que l'on ne voit pas de prime abord, mais les nouveautés restent plutôt maigres. Nous aurions apprécié que Google intègre quelques fonctions supplémentaires que les constructeurs proposent depuis belle lurette comme une barre des notifications dotée de possibilités accrues.
Le gros avantage d'une interface Google virginale, c'est incontestablement la réactivité. Quel que soit le degré de compétence des constructeurs, une interface personnalisée vient se superposer à celle d'origine et consomme des ressources systèmes. Certains comme HTC s'en sortent avec les honneurs alors que c'est parfois plus difficile pour d'autres (n'est-ce pas Mr. Samsung ?). Le Nexus S étonne dès les premiers instants par la fluidité qu'il offre. C'est un véritable plaisir de naviguer dans les menus, avec de très rares temps de latence. Les applications se lancent sans temps mort et la gestion du multitâche est exemplaire.
Ce point aurait pu être un immense avantage du Nexus S sur le Galaxy S il y a quelques mois, lorsque ce dernier traînait encore sa peine en 2.2. Mais entre-temps, Samsung a eu la bonne idée de proposer une mise à jour 2.2.1 qui règle quasiment tous les problèmes de réactivité et de fluidité du Galaxy S.
Fonctions Multimédia (Appareil photo / capture vidéo)
L'un des grands points forts du Galaxy S à sa sortie était la qualité de la capture photo et vidéo. Le Nexus S propose le même capteur photo de 5 mégapixels, capable de prendre des clichés dans une résolution maximale de 2560 x 1920 pixels. Ces clichés sont réussis. Ils profitent de couleurs assez fidèles, de contrastes convaincants et d'un niveau de détail satisfaisant.
Contrairement au Galaxy S, le nouveau Nexus embarque aussi un flash LED. Il ne vaut certes pas un flash au xénon, mais il se révèle tout de même bien utile dans l'obscurité. Il ne permet toutefois pas de photographier à plus d'un mètre. On aurait aussi apprécié que Samsung rajoute un bouton physique. En l'état, il faut appuyer sur l'écran comme avec le Galaxy S et l'iPhone 4 par exemple.
Photos prises depuis le Google Nexus S [cliquez pour agrandir]
Côté capture de vidéo, c'est en revanche la grande déception. Depuis plus d'un an, tous les smartphones haut de gamme sans exception filment dans une résolution HD 720p, c'est-à-dire en 1280 x 720 pixels. La prochaine génération qui pointe déjà le bout de son nez va être capable de capturer des vidéos en Full HD, soit en 1080p (1920 x 1080 pixels). Et le Nexus S dans tout ça ? Le nouveau vaisseau amiral de la flotte Google se contente de capturer dans une résolution de 800 x 480 pixels. À cette aberration initiale vient se greffer la déception d'une qualité pas franchement optimale des clips capturés. Les couleurs sont correctes, mais des artefacts s'invitent assez régulièrement dans les productions. De même, les changements abrupts d'exposition occasionnent un temps d'adaptation. Toutes ces limitations sont logicielles à n'en pas douter dans la mesure où le Galaxy S ne souffre pas des mêmes problèmes. Au contraire, malgré ses 6 mois d'existence, il reste l'un des meilleurs smartphones pour filmer.
Espérons qu'une mise à jour prochaine vienne remettre tout cela d'aplomb. Nous sommes d'ailleurs à peu près certains que la faute est plutôt à aller chercher du côté de Google dans la mesure où le Sony Ericsson Xperia Play souffre du même problème de résolution des vidéos capturées. Ces deux smartphones ont en commun d'être les premiers à tourner sous Android 2.3
Autres Fonctions (Lecteur MP3 / Vidéo, Web, GPS )
Comme évoqué un peu plus tôt dans le test, l'OS de Google offre une belle réactivité. Mais l'envers du décor, c'est qu'Android est assez pauvre en fonctions finalement dans cette version nue. Bien sûr, vous retrouverez fidèles au poste toutes les applications Google. Mais on est loin de la richesse d'un Galaxy S (au hasard) qui comprend par exemple une petite suite Office, une appli de radio, un lecteur de journaux ou une appli pour Twitter. Et encore, vous pouvez ajouter par la suite toutes ces applis depuis l'Android Market, donc nous n'en tiendrons pas rigueur au Nexus S sur ce point. Ce qui est en revanche plus problématique, c'est la pauvreté de son offre multimédia.
Comme vous avez pu le constater à la lecture de la précédente partie, le bilan de la capture photo / vidéo du Nexus S est plutôt mitigé. C'est pire, bien pire même en lecture de vidéos. Pour commencer, vous n'avez pas d'icône dédiée au lecteur de vidéo. Soit vous utilisez YouTube, et c'est visiblement à cela que Google veut nous pousser, soit il faut aller chercher les vidéos à partir de l'appli Galerie qui regroupe aussi les photos. La visionneuse de photos / vidéos en question n'a pas vraiment évolué depuis Android 2.1. Elle est toutefois assez plaisante à utiliser, proposant au passage quelques effets graphiques assez jolis. Elle ne permet toujours pas de visionner les photos dans leur taille réelle, mais seulement dans une version allégée. C'est mieux pour la fluidité, mais vous perdez tous les détails si vous voulez zoomer. Le vrai problème réside dans le manque de compatibilité avec tous les formats vidéo populaires comme le DivX / Xvid. Le Nexus S vous propose un voyage en arrière de quelques années puisqu'il ne reconnaît que les vidéos en MP4 et en 3GP. C'est gênant dans l'absolu, et carrément honteux quand on le compare au Galaxy S qui a pourtant servi de base à sa conception. Le smartphone de Samsung lit quasiment tous les formats vidéo et se montre même capable de vous retransmettre une vidéo .mkv en 720p.
La vidéo n'est pas la seule déception de ce produit : l'écran apporte aussi son lot de déconvenues. Commençons par dire que cet afficheur de technologie Super LCD est intrinsèquement assez bon. Le problème, c'est que les États-Unis et l'Angleterre ont eu droit à la version Super AMOLED du Nexus S alors que le reste du monde doit se contenter de la version Super LCD que nous testons ici. Et ce n'est pas qu'une bataille de termes techniques pour Geek. La différence de rendu entre ces deux technologies est flagrante. Le Super AMOLED dispose de contrastes plus marqués, avec des noirs d'une profondeur incomparable. Il offre aussi une meilleure luminosité et des couleurs plus vives. Pour être complet, signalons tout de même que les puristes de l'image trouvent que les écrans Super AMOLED accentuent trop les couleurs. Mais la vaste majorité des utilisateurs les préfère aux écrans plus réalistes. Pour en revenir au Nexus S, son afficheur n'a rien de déshonorant. Il faut juste éviter de le comparer à celui de son presque-jumeau. Mais encore une fois, la pilule passe mal pour un produit proposé à ce prix.
Finissons tout de même ce tour d'horizon des fonctions multimédias par une note positive : le lecteur musical. Là encore, ce n'est pas la panacée en termes d'évolution puisqu'il s'agit du même lecteur que l'on retrouve depuis plusieurs versions d'Android. Néanmoins, il est vraiment fonctionnel et dispose de toutes les options les plus pratiques (liste de lecture, etc.). Mais surtout, il offre un rendu sonore vraiment convaincant, à condition bien sûr de lui adjoindre un casque de meilleure qualité que celui fourni dans le pack.
Le Nexus S retrouve un peu de sa superbe avec les fonctions connectées comme le navigateur web. Ce dernier se montre en tout point exceptionnel. Les mises à jour 2.3 d'Android et 10.2 de Flash apportent encore plus de vitesse et de confort à un navigateur déjà excellent. Le zoom et dézoome se font de manière très fluide. On apprécie tout particulièrement le redimensionnement à la volée des colonnes de texte pour s'adapter parfaitement à l'écran, ce qui offre une lecture optimale des articles. Les vrais sites web ne font donc pas peur au Nexus S et on se rapproche étonnamment de l'ergonomie d'un vrai navigateur web sur un écran plus grand.
On apprécie aussi beaucoup le fait d'avoir Google Maps Navigation intégré dans le téléphone. Il s'agit là d'une véritable solution de navigation GPS gratuite. Le fait qu'elle soit pilotable entièrement à la voix est très confortable lorsque vous êtes au volant. Google s'appuie là sur sa technologie de reconnaissance vocale qu'il utilise par ailleurs aussi dans le reste du smartphone. Vous pouvez par exemple taper du texte ou lancer une recherche web juste en dictant. La reconnaissance n'est pas toujours exacte, mais elle dispose tout de même de bons résultats si vous articulez correctement.
Le Nexus S se différencie aussi des autres smartphones Android disponibles en France, Galaxy S compris, par l'intégration de la technologie NFC. Cette technologie est notamment utilisée pour le paiement sans contact, et dans les pass Navigo pour les franciliens. Mais il y a peu de chance que cela vous soit utile, même si le NFC se démocratisait dans les mois qui viennent par un coup de baguette magique. La technologie utilisée pour ce smartphone fait qu'il sera au mieux seulement capable de lire les "tags", des sortes de petites étiquettes qui contiennent des informations. Mais pour toutes les applications vraiment salivantes du NFC comme la carte de transport ou le portefeuille dématérialisés, il faut que le système soit sécurisé par la carte SIM. Ce qui n'est hélas pas le cas de celui qu'embarque le Nexus S.
Conclusion
Google avait annoncé que la version 2.3 de son OS serait moins énergivore. Et c'est effectivement le cas puisque le Nexus S tient presque deux jours avec une charge là où le Galaxy S et ses contemporains rendent les armes en une journée. La qualité des appels est également a aussi été soignée puisque le rendu sonore des conversations est particulièrement bon.
Comme nous l'avons vu tout au long du test, le Nexus S est un bon produit, même s'il souffre de lacune assez considérable en multimédia. Il dispose de la même configuration matérielle que le Galaxy S, à savoir un processeur Samsung Hummingbird cadencé à 1 GHz et épaulé par 512 Mo de mémoire vive. Une configuration musclée lors de la sortie du Samsung Galaxy S à l'été 2010, mais qui risque de vite de se retrouver désuète avec les smartphones double coeur qui ne vont pas tarder à envahir les rayonnages de nos boutiques dans les prochaines semaines. Ce qui ne pardonne pas au prix auquel il est proposé actuellement. Mais si vous ne voulez pas attendre la sortie de ces produits, il faut quand même confronter le Nexus S à son meilleur ennemi, le Galaxy S, avant de faire un choix. On vous l'a dit et redit, ces produits sont très proches, tant en termes de hardware que de design.
Le Nexus S a pour lui un look plus réussi, plus différencié que le Galaxy S. La griffe Google apporte aussi un coté "hype" dont ne peut se targuer Samsung. Mais ce sont là les deux seuls atouts du nouveau venu. Pour le reste, ce n'est pas loin d'être la Bérézina. Le Galaxy S écrase littéralement son concurrent en termes de multimédia. Il dispose d'un bien meilleur écran, de nombreux codecs vidéo et se montre capable de filmer en HD. Son offre logicielle de base est aussi plus riche, avec notamment une suite Office, des jeux, un client Twitter et bien d'autres applis intégrées dés la sortie de boite. Mais que reste-t-il au Nexus S ? Sa réactivité sans faille ? Oui... et non. Car même dans ce domaine, le Galaxy S a fait d'énormes progrès depuis sa mise à jour 2.2.1. Et la mise à jour 2.3 devrait arriver dans les quelques jours qui viennent. Le constat est donc accablant pour le Nexus S, qui est (encore une fois) pourtant un très bon produit. Alors, à moins d'être un inconditionnel de la version nue d'Android, nous vous conseillons plutôt de vous procurer le Galaxy S, ou mieux encore de garder vos sous pour le Samsung Galaxy S2, le Motorola Atrix ou le LG Optimus 2X.
Note : 90/100
Les plus :
? Taille de l'écran
? Design plaisant
? Bonne prise en main
? Réactivité de l'ensemble du système
? Qualité des photos capturées
? Autonomie correcte pour ce genre de produit
? Qualité audio des conversations
Les moins
? Écran Super AMOLED porté disparu
? Résolution des vidéos capturées (800 x 480 pixels)
? Qualité des vidéos capturées
? Compatibilité avec les formats vidéo
? Peu d'évolutions significatives entre 2.2 et 2.3
? Offre logicielle de base très pauvre (mais il y a tout ce qu'il faut sur l'Android Market)
Test réalisé par Stéphane Deschamps
Date de publication : 01/04/2011.