Principales caractéristiques techniques :
- Écran AMOLED de 6,67 pouces, 1220x2700 pixels 120 Hz
- Chipset Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 version 4G
- 8 Go de mémoire vive non extensibles
- 256 Go de stockage interne extensibles
- Triple capteur photo 48+13+48 mégapixels
- Capteur frontal 13 mégapixels
- Lecteur d’empreinte digitale sous l’écran
- Batterie 4815 mAh compatible charge 88 watts et charge sans fil
- Système d’exploitation : Android Open Source HarmonyOS avec une surcouche logicielle EMUI
Design
Le design du nouveau smartphone Huawei P60 Pro est vraiment remarquable. Si ses formes ne révolutionnent pas le genre, on profite de lignes agréables à l’œil avec des courbes très bien pensées. Les profils sont arrondis juste ce qu’il faut pour proposer une excellente prise en main. Ils profitent d’un revêtement chromé, apportant au mobile une petite touche de classe, mais sans en faire trop. Il est proposé en noir ou en finition Rococo Pearl. Celle-ci est réellement magnifique et propose un dos recouvert d’un revêtement original. D’un aspect nacré, cette coque arrière propose différents motifs qui sont totalement uniques. En effet, il ne s’agit pas d’une coque qui a été reproduite pour autant de téléphones fabriqués, mais des motifs uniques et exclusifs. Ainsi, aucun smartphone P60 Pro n’a les mêmes dessins à l’arrière permettant de cultiver l’idée de la personnalisation.
Le dessin de l’îlot pour les capteurs photo est aussi assez remarquable. En effet, dans le sens vertical, on pourrait se dire qu’il n’est pas si original que cela, mais en orientant le téléphone en mode paysage, on se rend compte que les designers l’ont pensé comme pour avoir l’apparence d’un appareil photo numérique classique. Il y a donc deux petites parties, l’une ronde et l’autre ovale qui encadrent un plus large cercle entouré d’un cercle chromé comme pour le mettre encore plus en valeur. Celui-ci contient le capteur photo principal. Pour une parfaite harmonie, mais c’est plutôt discret, l’îlot reprend le côté nacré du reste du dos, ce qui lui apporte un très bel effet. Toujours sur cet îlot, on peut voir le capteur multispectral, le flash et la mention XMAGE qui correspond à la technologie de traitement photo développée par Huawei. En effet, l’ex-partenaire Leica est passé avec Xiaomi.
Nous avons trouvé que le smartphone était très bien équilibré et extrêmement agréable à prendre en main. Il fait 200 grammes sur la balance, ce qui est plutôt raisonnable pour un mobile haut de gamme, la plupart dépassant sérieusement ce « seuil ». Rappelons que l’iPhone 14 Pro Max fait 240 grammes ! Le P60 Pro a des dimensions dans la moyenne avec une hauteur de 161 mm pour 74,5 mm de large et 8,3 mm de profil.
En faisant le tour de l’appareil, on remarque la présence du bouton de mise de veille qui profite d’une petite touche de couleur, comme sur les précédents modèles. Il y a également le double bouton pour gérer le volume. Sur la partie supérieure, un émetteur infrarouge permet de transformer le mobile en une télécommande universelle, le cas échéant, et en utilisant l’application idoine. Il y a également un haut-parleur. Il y en a un autre sur le profil inférieur pour un son stéréo. Le son proposé par le mobile est plutôt équilibré et bénéficie d’une bonne tonalité générale pour un tel appareil. Il s’avère relativement puissant avec un léger niveau de basses, ce qui est plutôt appréciable. L’écoute reste toutefois meilleure avec un casque, mais le son proposé ici est assez satisfaisant.
Le Huawei P60 Pro est compatible avec les réseaux 4G, mais pas 5G, en rapport avec son chipset qui est un Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1, le fabricant n’a effectivement toujours pas la possibilité d’utiliser des technologies américaines dont la 5G et Android, via Google. Le tiroir à cartes SIM permet d’en supporter une seule ainsi qu’une carte mémoire NM Card. Notez que l’appareil n’est pas compatible avec la technologie eSIM. Il propose du Wi-Fi 6, du Bluetooth et supporte la technologie NFC pour les paiements sans contact et l’appairage avec d’autres dispositifs compatibles.
Digne de son rang, le P60 Pro est certifié IP68, ce qui signifie qu’il peut être immergé sous l’eau jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes et peut également résister à la poussière. Il y a un lecteur d’empreinte digitale sous l’écran, mais celui-ci est placé un peu trop bas à notre goût obligeant à une petite gymnastique du pouce. À l’usage, il s’avère prompt et n’a jamais failli lors de nos nombreux essais.
Un écran incurvé sur les 4 côtés, très ergonomique
Le P60 Pro utilise un écran qui s’appuie sur une dalle AMOLED flexible d’une diagonale de 6,67 pouces affichant une définition maximale de 1220x2700 pixels offrant ainsi une excellente lisibilité. Il a la particularité d’être incurvé sur les 4 côtés, comme le Huawei P40 Pro, le Motorola edge40 Pro, les Magic4 Pro et Magic5 Pro de Honor. C’est vraiment agréable au quotidien, car cela permet d’offrir une excellente ergonomie notamment pour les gestes de navigation dans les différents menus. En outre, cela aide également à avoir un beau design. Huawei ne communique pas sur le pic de luminosité. Nous avons pu le tester dans différentes conditions d’éclairage dont une après-midi en plein soleil et nous n’avons jamais rencontré de souci. L’écran s’est toujours proposé avec une belle luminosité, suffisante, et sans provoquer de fatigue oculaire particulière. Dans les paramètres, il est possible d’activer une fonction qui réduit la lumière bleue émise par l’écran, définir le niveau du filtre et proposer une réduction du scintillement, le cas échéant. On peut compter sur une fréquence de rafraîchissement variable jusqu’à 120 Hz et effectivement, les défilements paraissent très fluides. Il est possible de choisir entre les modes Dynamique (équilibre entre fluidité et consommation), Elevée (privilégiant la fluidité au détriment de la consommation) ou Standard (pour une autonomie préservée). Il est possible de modifier la définition de l’écran soit automatiquement ou la bloquer sur 1220x2700 ou 854x1890 pixels.
L’écran du P60 Pro n’est pas certifié Dolby Vision ou HDR10+ comme certains de la concurrence qui peuvent apprécier les contenus HDR dynamiques disponibles sur certaines plateformes de streaming. Le mode HDR (non dynamique) est toutefois accepté.
Il y a plusieurs options pour changer le mode des couleurs de l’écran : couleurs normales ou vives. On peut également jouer sur la température des couleurs pour donner une teinte plus froide ou plus chaude.
Une interface très agréable malgré l’absence de Google, même s’il y a des alternatives
Comme les autres mobiles de la marque, le P60 Pro s’appuie sur le système Android Open Source sans possibilité d’utiliser les services Google. La surcouche EMUI est ici disponible en version 13.0 avec une mise à jour de sécurité datant du 1er avril, ce qui est tout à fait satisfait sachant que notre test s’est déroulé courant mai. Sans les services de Google, il est impossible d’accéder à la plateforme Google Play Store et donc d’y télécharger les nombreuses applications disponibles. Pour pallier cela, le fabricant propose son propre store, l’AppGallery. Celle-ci comprend de très nombreuses applications et Huawei s’est efforcé, ces dernières années, à rendre disponible un maximum d’applications et plus particulièrement les services locaux.
Si une application n’est pas disponible au sein de l’AppGallery, on peut demander au moteur de recherche Petal Search afin qu’il nous dirige vers les fichiers .apk qui permettent d’installer les applications sur un mobile sous Android. Il s’agit alors de les télécharger et de procéder à leur installation. Un principe qui fonctionne bien. Par contre, sauf exception, les mises à jour sont à faire manuellement.
L’application GSpace permet de passer outre le Google Play Store et d’installer des applications Google sur le mobile. Avant, il fallait passer par les versions web des services et créer des raccourcis sur la page d’accueil pour y accéder rapidement, ce qui est toujours possible, d’ailleurs. Avec GSpace, les applications Google sont disponibles, comme sur n’importe quel autre mobile sous Android. Cet espace virtualisé donne ainsi accès au Google Play Store et aux applications du géant américain. Toutefois, il peut aussi ne pas suffire pour certains services et certains jeux. GSpace a été approuvé par Huawei et peut même gérer les mises à jour des différentes applications lorsqu’elles sont disponibles. Le hic, c’est pour les notifications qui sont passées sous silence la plupart du temps.
Si besoin, au sein de GSpace, d’autres applications sont disponibles pouvant interagir avec celles de Google dont WhatsApp, Facebook, Messenger, Instagram, Uber, McDo+, La Chaîne Météo, Carrefour, eBay, et quelques autres encore. Il faut reconnaître que cette solution permet d’avoir une expérience plus agréable, étant habitué à utiliser les services Google, que sans. On peut notamment utiliser l’application Google Home et piloter, via l’interface de celle-ci, les objets connectés comme les lampes, les caméras, etc. La synchronisation des photos est possible avec Google Photos.
L’installation du navigateur Chrome est également possible, permettant, le cas échéant, d’exploiter le gestionnaire de mots de passe si vous l’avez utilisé et de vous voir proposer les identifiants correspondants sur les pages d’authentification des sites Internet. Par contre, par exemple, depuis la Galerie d’images, il n’est pas possible de partager des images ou des documents sur votre espace de stockage en ligne Google Drive, car seules les applications reconnues sont proposées. On peut toutefois passer par l’application Google Photos (dans GSpace) pour ce faire. Il faut donc reconnaître que des solutions existent, même si ce n’est pas parfait, car parfois, il faut se creuser un peu la tête pour savoir comment réaliser certaines opérations qui semblent nettement plus intuitives ayant l’habitude du système de Google.
Globalement, la surcouche logicielle EMUI 13 est très agréable à vivre au quotidien.
En effet, cette interface propose un très haut niveau de personnalisation. Comme sur les mobiles Xiaomi ou Poco, si on tire le tiroir des fonctions depuis le côté gauche de l’encoche tout en haut de l’écran, on affiche les dernières notifications. Si on tire du côté droit de l’encoche, on accède aux fonctions de raccourcis disponibles au sein du panneau de contrôle (lecteur médias, WiFi, Bluetooth, lampe torche, silencieux, vibreur, point d’accès, localisation, etc.). Les paramètres sont très bien organisés et on trouve rapidement ce que l’on cherche. Si tel n’était pas le cas, un moteur de recherche est disponible.
Au niveau des fonctionnalités, il y a un mode à une main, la possibilité de naviguer dans l’interface par des gestes, des fenêtres flottantes qui s’affichent par-dessus n’importe quelle application ouverte en fond ou encore la barre latérale pour accéder rapidement à certaines applications ou fonctions du téléphone. En outre, la surcouche logicielle propose la fonction SuperHub. Cela permet de concentrer plusieurs éléments au sein de ce que l’on pourrait appeler un presse-papier regroupant du texte, des images dans le but de la constitution d’un dossier. On peut ensuite coller les éléments ainsi mis de côté dans un document.
Par défaut, de nombreuses applications sont préinstallées dont l’AppGallery, Bing, My Huawei, Petal Search, Game Center, Livres, Vidéo, Santé, Petal Maps, Cloud, Petal Clip (montage vidéo), Télécommande, Office 365, Translator, Snapchat, MeeTime, par exemple. D’autres sont proposées et il suffit de cliquer dessus pour lancer le téléchargement et l’installation.
De bonnes performances bien suffisantes pour le quotidien
Le Huawei P60 Pro fonctionne avec un processeur Snapdragon 8+ Gen 1 version 4G. Il est associé à 8 Go de mémoire vive et 256 Go d’espace de stockage interne. Il n’y a pas de fonction RAM Extented pour puiser, le cas échéant, dans la mémoire interne, mais on peut tout de même compter sur la possibilité d’insérer une carte NM Card (format propriétaire Huawei). Pendant notre test, le mobile a parfaitement réagi et s’est toujours montré prêt à répondre à la moindre des sollicitations. Au quotidien, les menus sont complètement fluides et on profite d’une expérience tout à fait satisfaisante. Les délais de lancement des applications sont très courts et nous n’avons pas constaté de ralentissement. En outre, on peut également s’adonner à des jeux, même parmi les plus exigeants, l’appareil se montrant tout à fait apte à proposer une très bonne jouabilité.
Comme les autres mobiles que nous avons pu tester, nous avons soumis le P60 Pro a plusieurs outils de mesure de performances dont voici les principaux résultats. On peut remarquer que le chipset donne tout son potentiel pendant presque les 20 premières minutes puis, à intervalles réguliers, accuse une chute de performances descendant jusqu’à 50% environ.
Trois capteurs au dos avec la possibilité de zoom sur les macros
Concernant le multimédia, le P60 Pro est capable de lire des vidéos avec une définition Full HD depuis les plateformes de streaming supportant le protocole Widevine L1. L’écran est compatible HDR, mais pas plus, n’acceptant pas la gestion des contenus HDR dynamiques (HDR10+ ou Dolby Vision).
Pour les photos, il est équipé d’un capteur principal Sony IMX888 embarquant 48 mégapixels à ouverture variable. Celle-ci peut ainsi varier entre f/1.4 et f/4.0 proposant ainsi différents niveaux de captation de la luminosité ambiante (10 exactement). Le capteur en question est stabilisé optiquement, ce qui permet de limiter les bougés.
Il est associé à un capteur de 13 mégapixels qui gère les prises de vue en mode ultra grand-angle. Ils sont accompagnés d’un téléobjectif de 48 mégapixels capable d’offrir un zoom optique 3,5x. Stabilisé optiquement pour limiter les bougés, celui-ci est également en charge des photos en mode macro, c’est-à-dire, très proche du sujet. À ce titre, il est possible, depuis ce capteur, de faire un zoom 3,5x et même 10x sur les photos en mode macro, justement. On peut ainsi capter les moindres détails du sujet tout en restant à une certaine distance, ce qui est très pratique lorsqu’on pratique cette activité. L’utilisation de ce mode est un peu déroutant au début, notamment au niveau de l’application qui se cale automatiquement sur un certain niveau de zoom lorsqu’on s’approche d’un sujet, détectant que l’utilisateur souhaite (certainement) faire une photo très proche du sujet. Cette fonction est désactivable. De nombreux autres modes de prise de vue sont également sélectionnables.
Notez que l’interface de l’application a légèrement changé en proposant une meilleure ergonomie notamment grâce à la position des options désormais aussi disponibles en bas et donc plus facilement accessibles. L’application de reconnaissance des objets est immédiatement disponible. La barre de zoom a également changé d’apparence pour se présenter sous une forme graphique plus proche de celle des appareils photo numériques classiques avec un effet de profondeur.
Les photos que nous avons pu réaliser avec le P60 Pro sont magnifiques et profitent d’un excellent piqué avec un très haut niveau de détails. En outre, on peut également bénéficier d’une captation assez extraordinaire de la luminosité ambiante, permettant ainsi d’obtenir des clichés très clairs, même dans des conditions particulièrement difficiles. Les épreuves de paysage et de portraits sont excellentes, affichant un bon contraste avec des couleurs agréables, naturelles et justes. Nous avons également apprécié la rapidité de la mise au point ainsi que le niveau du zoom.
Selon DxOMark, il s’agit du meilleur photophone au monde, à l’heure de l’écriture de ces lignes. Il a obtenu un score de 156 dépassant le Oppo Find X6 Pro et le Honor Magic5 Pro. Il a été apprécié pour la large plage dynamique des photos pour des images de paysage ou de portrait, avec un bon contraste, et ce, dans toutes les conditions d’éclairage. Les couleurs ont été jugées comme agréables et vives, là aussi pour les différentes conditions de luminosité ambiante. La mise au point est précise et le laboratoire a apprécié la profondeur de champ proposant une bonne netteté sur les visages en photos de groupe avec des sujets pourtant installés sur différents plans. L’isolation des sujets a été appréciée. Par contre, DxOMark a relevé des tons de peau peu naturels en vidéo basse lumière et quelques artefacts d’image.
Le mobile est capable de filmer avec une définition Ultra HD à 60 images par seconde.
Une autonomie très satisfaisante et une charge rapide
Le P60 Pro est équipé d’une batterie ayant une capacité de 4815 mAh soit légèrement plus que le Huawei Mate 50 Pro. Celle-ci supporte la charge à 88 watts, ce qui est appréciable. Avec le bloc d’alimentation livré dans la boîte et le câble idoine, nous avons pu passer de 9% à 50% en 15 minutes. Ingénieux, le bloc d’alimentation propose deux connectiques : USB-A et USB-C.
Concernant l’autonomie, nous avons pu utiliser le mobile pendant un peu plus d’une journée et demie, ce qui est plutôt satisfaisant vu les conditions d’utilisation. Il peut donc parfaitement tenir une grosse journée, bien remplie sans crainte de devoir repasser par la case charge. Notez la possibilité de le recharger sans fil (50 watts), et ce, assez rapidement.
Le contenu de la boîte
Le smartphone Huawei P60 Pro est livré avec un câble USB-A vers USB-C, une coque de protection transparente, un film de protection d’écran, un outil d’extraction pour le tiroir à cartes SIM et un bloc d’alimentation 88 watts.
Notre avis
Pour conclure sur les qualités et les défauts du Huawei P60 Pro, nous devons faire un peu le même constat que lorsque nous avons testé le Mate 50 Pro de la marque. L’appareil profite d’un design exceptionnel, ce qui en fait, selon nous, le plus beau mobile actuellement disponible. Il offre également un écran de très haute qualité, tout à fait satisfaisant dans ses capacités même si on peut attendre une compatibilité avec les contenus HDR dynamiques présents chez la concurrence, ici absent. L’autonomie ainsi que les performances sont tout à fait à la hauteur du rang du smartphone et pleinement satisfaisants. Il est étanche, mais son lecteur d’empreinte digitale est trop bas, selon nous. Alors oui, l’interface est agréable, mais, malgré des possibilités, reste légèrement frustrante, car pas aussi intuitive qu’avec un appareil pouvant accéder aux services Google dont on a pris l’habitude, difficile à s’en défaire, mais pas totalement impossible. Reste à voir si on est prêt à faire quelques petits efforts, surtout au début. Enfin, si vous aimez la photo, le P60 Pro propose des possibilités exceptionnelles délivrant des clichés magnifiques qui ne déçoivent pas.
