Ce n'est un secret pour personne : Google a racheté Motorola il y a quelques mois. La nouvelle avait été annoncée dès l'année dernière, mais le temps que les autorités internationales de régulation de la concurrence donnent leur feu vert, il a fallu aux deux entités attendre presque un an avant de pouvoir convoler en juste noce. Toutefois, il faut bien garder à l'esprit que le cycle de développement d'un smartphone s'étale de douze à dix-huit mois. Ce qui signifie que ni le Razr i, ni les autres Android sortis par le constructeur ces derniers temps ne sont encore issus de ce nouveau mariage. Il s'agit donc encore d'un produit 100% Motorola.
Voilà pour le décor. Intéressons-nous maintenant au smartphone en lui-même. Ce Razr i est assez particulier pour au moins deux raisons. D'une part, il s'agit du frère jumeau du Razr M qui sort également ces jours-ci chez Motorola. La seule différence, mais elle est de taille, vient des processeurs. Le Razr i propose en effet un chipset Intel Atom Z2460 (Medfield) cadencé à 2 GHz quand le Razr M dispose d'un chipset Qualcomm. Pour le reste, leurs caractéristiques, que nous évoquerons un peu plus bas, sont identiques. L'autre point de différenciation du smartphone que nous testons ici vient de son design « Edge to Edge » pour sa face avant. Les bords sur les côtés de l'écran sont nettement plus réduits que sur les autres smartphones. Nous y reviendrons en détail dans la prochaine partie de ce test.
Pour le reste, le Razr i se pose comme un smartphone de milieu de gamme. Il propose un écran Gorilla Glass de 4,3 pouces, de technologie Super Amoled, pour une résolution qHD de 960 x 540 pixels. Comme évoqué plus haut, le chipset de l'appareil abrite un processeur Intel Atom Z2460 cadencé à 2 GHz, épaulé par 1 Go de mémoire vive (RAM) et une puce graphique PowerVR SGX540. La capture de photos et de vidéos a été confiée à un capteur de 8 mégapixels, capable de prendre des photos dans une résolution maximale de 3264 x 2448 pixels et de filmer en Full HD 1080p (1920 x 1080 pixels).
Enfin, côté connectivités, le Razr i est assez complet avec la 3G+ (HSDPA à 21 Mbps et HSUPA à 5,76 Mbp), le Wi-Fi 802.11 b/g/n, le Bluetooth 2.1, le GPS (A-GPS) et même le NFC. Des modes Wi-Fi Hotspot (modem) et DLNA sont également de la partie.
Le pack dans lequel est livré le smartphone est classique et comprend le minimum syndical, à savoir :
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Un chargeur secteur
? Le manuel de démarrage rapide
Sans surprise, Motorola ne livre pas de carte mémoire microSD avec son smartphone, malgré la présence d'un lecteur de carte. Le constructeur a en effet intégré 8 Go de mémoire interne dans l'appareil. Notez également que la batterie de 2000 mAh n'est pas accessible, et donc pas remplaçable.
Design
Autant vous prévenir de suite, le design est certainement le grand point fort de ce smartphone. Le look des smartphones Motorola est habituellement un sujet qui peut diviser les utilisateurs. Depuis son retour aux affaires avec les premiers smartphones Android, et plus particulièrement depuis le lancement du premier Droid / Milestone, le constructeur américain a régulièrement privilégié les designs assez carrés. Ces derniers sont très prisés aux Etats-Unis, mais séduisent nettement moins en France. C'est notamment ce qui a coûté sa place dans le catalogue des opérateurs au premier Milestone, un smartphone pourtant excellent pour l'époque.
Motorola s'est depuis repris, proposant des designs davantage susceptibles de séduire un public plus large que celui de sa mère patrie. Toutefois, ne vous attendez pas à trouver des nouveautés marquantes dans le look du Razr i. En effet, tout dans son apparence crie « Razr ». Le constructeur américain a prouvé, dans le passé, qu'il était passé maître dans la réutilisation, parfois jusqu'à l'excès, de ses designs les plus réussis. Le Razr i reprend donc le look du premier Razr sous Android sorti l'année dernière. Ce design est un peu particulier dans la mesure où il est plus tranché que celui de la plupart des smartphones actuels. Mais sur le mobile qui nous intéresse ici, il fédérera plus que sur le précédent du fait de la compacité de l'appareil sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin.
On retrouve ainsi le même châssis en aluminium et le même dos très distinctif puisque composé de fibre kevlar DuPont. Le reste de la coque se compose d'un plastique de très bonne qualité, qui ne semble cheap à aucun moment. L'ensemble est, de plus, résistant aux éclaboussures et à la poussière. Le dos ne s'enlève pas. De fait, la batterie n'est pas accessible. Une trappe sur le côté permet tout de même à l'utilisateur d'accéder aux emplacements prévus pour les cartes microSIM et microSD.
Mais une fois le smartphone en main, il apparaît évident que ce qui mettra tout le monde d'accord, c'est sa compacité assez exceptionnelle. Il ne faut pas perdre de vue que ce Razr i embarque un écran de 4,3 pouces. De ce fait, les dimensions de 122,5 x 60,9 x 8,3 mm en font clairement le modèle le moins encombrant dans cette catégorie de taille d'afficheur. À titre d'exemple, le nouvel iPhone 5 propose des dimensions à peu près équivalentes (un peu moins large, un peu plus long) alors qu'il intègre un écran plus petit mesurant 4 pouces. Et encore, le smartphone d'Apple est loin d'être massif. C'est dire la petite prouesse réalisée par Motorola.
Pour parvenir à ses fins, le constructeur a rogné un peu partout, et notamment sur les bords qui entourent l'écran à droite et à gauche (bezel). Ces derniers sont certes toujours présents et visibles, mais ils sont ici réduits à leur plus simple expression. Outre le gain évident de surface, cet écran, baptisé « bord à bord » (edge to edge) par le constructeur, donne également beaucoup de charme à la face avant une fois que l'appareil est allumé.
Ajoutez à cela un poids de 120 grammes qui se révèle ni trop léger ni trop lourd et vous obtiendrez un smartphone à la prise en main parfaite. Et, petite pierre dans le jardin d'Apple, le pouce couvre parfaitement l'ensemble de la surface d'affichage, malgré les 4,3 pouces de l'écran et le format 16/10ème.
OS + Interface Utilisateur
Alors que la plupart des autres constructeurs font une course à l'interface utilisateur la plus différenciée, Motorola nous propose ici une version presque « pure » d'Android 4.0.4 Ice Cream Sandwich. Ce qui ne surprendra personne dans la mesure où le constructeur américain a récemment été racheté par Google. Mais il s'est tout de même permis d'améliorer quelques points, à commencer par l'écran de verrouillage. Il permet de déverrouiller, soit de manière classique l'appareil, soit de lancer directement la fonction photo, les messages ou la fonction téléphonie.
La gestion des panneaux qui composent l'écran d'accueil est également un peu différente de celle d'ICS de base. Le Razr i ne propose de base qu'un seul panneau. Celles et ceux qui veulent en rajouter doivent appuyer, soit sur le bouton virtuel « Home », soit effectuer un mouvement de pincement inversé (zoom out). Ce mouvement permet aussi d'obtenir une vue d'ensemble de tous les bureaux (exposé). C'est de là que vous pouvez également ajouter, retirer ou ré-agencer les pages.
On apprécie le fait qu'un mouvement vers la gauche depuis le bureau d'accueil principal permette d'invoquer un panneau de raccourcis bien pratique, qui regroupe ceux pour mettre le smartphone sur vibreur, le mode avion, la connexion de données, le GPS, le Bluetooth, le Wi-Fi, etc.
Comme évoqué plus haut, cette interface utilisateur reste très proche de celle d'Android de base. Mais elle parvient tout de même à la simplifier un peu sans la dénaturer. En définitive, c'est une franche réussite. Nous l'avons trouvé particulièrement agréable à pratiquer. Le gestionnaire de tâches disponible depuis n'importe où est toujours aussi efficace. De même les quelques widgets rajoutés par Motorola sont particulièrement bien sentis. De notre point de vue, l'interface du Razr i devrait amener les autres constructeurs à se poser des questions sur la pertinence de la personnalisation de leurs propres interfaces utilisateur à outrance. Surtout quand on sait qu'Android 4.0 Ice Cream Sandwich est franchement réussi de ce point de vue.
Réactivité du smartphone
Malgré son statut de smartphone de milieu de gamme, le Razr i est un smartphone assez attendu par la communauté des geeks et autres technophiles. Les raisons de cet état de fait sont à aller chercher du côté de son chipset Intel équipé d'un processeur Atom Z2460. Il s'agit du même que l'on trouvait déjà sur le smartphone « Orange par Intel » commercialisé cet été. La principale différence vient ici du fait que ce chipset est cadencé à 2 GHz, au lieu de 1,4 GHz sur le premier modèle. Évidemment, Intel garde ici son architecture mono-c'ur qui pourrait faire pâle figure à l'heure où les concurrents ont tous dégainé des quadruple c'ur.
Nous n'allons pas vous assommer avec des pages et des pages de benchmarks. Nous les avons tout de même lancés par acquis de conscience. En clair, si l'Atom Z2460 ne démérite pas dans ce domaine, il se classe tout de même derrière les derniers chipsets double c'ur de Qualcomm dotés de processeurs S4. Et on ne vous parle même pas du quadruple c'ur Exynos de Samsung. Mais, d'une part, il faut comparer ce qui est comparable. Et d'autre part, nous savons par expérience que les résultats des benchmarks ne sont que des indicateurs. Ils nous renseignent certes sur des données brutes, mais pas sur le comportement d'un appareil en utilisation réelle. Or, c'est bien ce dernier point qui prime avant tout à nos yeux. En effet, à quoi bon disposer d'un appareil double ou quadruple c'ur si c'est pour souffrir de ralentissements dans l'interface ?
De ce point de vue, le Razr i et son processeur Atom Z2460 s'en sortent très bien. Nous avons vraiment été agréablement surpris par la célérité de la bête. Au quotidien, le smartphone encaisse la plupart des usages sans broncher. Il se montre suffisamment réactif et fluide pour ne pas prêter le dos à la critique. Nous avons lancé à la suite plusieurs applications, mêmes gourmandes, et le Razr i s'est plutôt bien comporté. Toutefois, malgré ses bonnes performances, il reste un petit cran en dessous des meilleurs Android du genre en termes de fluidité. Il est, de plus, affligé de quelques petits ralentissements clairement dus à une programmation hasardeuse de Motorola puisqu'ils surviennent toujours aux mêmes endroits. L'exemple le plus flagrant est à aller chercher du côté de la visualisation de tous les accueils. Que vous ayez une seule page ou plusieurs, le smartphone ne manquera pas de marquer un petit lag.
De même, il peut arriver que l'appareil ralentisse lorsque sa mémoire vive de 1 Go finit par se retrouver saturée. Mais le petit dernier de Motorola est loin d'être le seul dans ce cas et tous les autres smartphones Android en souffrent, à des degrés divers. C'est donc bien la gestion de la mémoire vive par le système d'exploitation qui est en cause plutôt que la plateforme technique en elle-même. Toutefois, tous ces petits défauts n'ont rien de rédhibitoires. Comme évoqué plus haut, le Razr i est très agréable au quotidien, et sa réactivité n'est pas étrangère à cet état de fait.
Capture Multimédia (Photo/Vidéo)
Même s'il a beaucoup progressé sur plusieurs aspects de ses smartphones ces derniers mois, Motorola restait jusqu'ici à la traîne en matière de capture de photos et de vidéos. Ce Razr i est-il le smartphone de la rédemption ? Celui grâce auquel le constructeur américain va enfin jouer dans la même cour que Samsung et Apple ? Autant ne pas vous faire mariner trop longtemps, la réponse est sans appel : non.
Sur le papier, le Razr i a pourtant tout pour lui. Il arbore un capteur de 8 mégapixels, épaulé par un autofocus, un flash led et se montre capable de filmer dans une résolution Full HD 1080p. Mais les images, capturées dans une résolution maximales de (3264 x 2448 pixels) s'avèrent vraiment trop bruitées et finalement assez pauvres en détails pour une telle résolution. Ajoutez à cela des couleurs un peu trop froides, une balance des blancs hasardeuse et des contrastes pas au top, et vous comprendrez pourquoi nous sommes aussi déçus.
Les vidéos, capturées en Full HD 1080p (1920 x 1080 pixels) s'avèrent du même acabit. La vitesse de 30 images par seconde assure une bonne fluidité. Mais elles manquent elles aussi de détails et le rendu des couleurs laisse là encore à désirer.
Photo prise depuis le Motorola RAZR i [cliquez pour agrandir]
Photo prise depuis le Motorola RAZR i [cliquez pour agrandir]
Photo prise depuis le Motorola RAZR i [cliquez pour agrandir]
Photo prise depuis le Motorola RAZR i [cliquez pour agrandir]
C'est vraiment dommage que le rendu des productions soit si mitigé, car pour le reste, l'interface est vraiment des plus correctes. Elle permet d'accéder aux principales fonctions par le biais d'un menu déroulant. Elle intègre même un mode HDR toujours aussi pratique en condition de forte luminosité.
Cerise sur le gâteau, le Razr i dispose même d'un bouton physique pour prendre les photos. On apprécie le fait que lorsqu'une photo est prise, le son qui se déclenche n'est pas un banal bruitage, mais le même bruit si caractéristique que lorsqu'un appareil photo classique prend une photo et que son flash se recharge. On regrette en revanche (beaucoup) que le bouton physique ne permette pas de faire la mise au point avant le déclenchement.
Lecture Multimédia (Photo/Vidéo/Son)
Nous n'allons pas nous attarder outre mesure sur les capacités en lecture multimédia du Razr i puisqu'il n'intègre que les lecteurs standards que l'on trouve habituellement dans Android 4.0 ICS. Attention, ce n'est pas pour autant que c'est un mauvais smartphone dans ce domaine.
Nous passerons rapidement sur la visionneuse photos, qui est d'un classicisme à toute épreuve. Notez tout de même qu'elle n'en reste pas moins jolie et très efficace. Elle remplit, de fait, parfaitement son office. Les photos se chargent rapidement et il n'y a pas de temps de latence à déplorer lorsque l'utilisateur zoome dans une image. Des possibilités d'édition basique sont également de la partie.
Le lecteur vidéo est lui aussi celui que l'on trouve d'origine dans ICS. À tel point qu'il ne bénéficie même pas de sa propre icône. Pour lancer les vidéos stockées sur le smartphone ou la carte mémoire, il faut donc passer par la galerie photos. Nous avons été agréablement surpris par les capacités natives en lecture vidéo du Razr i. Il a été en mesure de lire tous les formats et codecs les plus populaires que l'on trouve (légalement n'est-ce pas ?) sur le Web comme notamment le.avi, le .mkv et les DivX / Xvid. Pour les quelques rares cas de fichiers HD récalcitrants, l'excellent lecteur gratuit MX Videoplayer que l'on trouve sur Google Play vient compléter de belle manière les capacités vidéo de l'appareil.
Nous avons été agréablement surpris de constater que malgré le peu de smartphones Intel encore disponibles, l'éditeur de MX propose d'ores et déjà un plugin pour l'architecture x86. De fait, avec cette application, vous pourrez lire quasiment tous les fichiers vidéo de manière fluide, même les .mkv en Full HD High Profile.
Finissons enfin ce tour d'horizon des capacités multimédia du smartphone avec le lecteur audio. Là encore, Motorola a opté pour celui que l'on trouve de base dans Android 4, ce qui ne pose pas de problème particulier dans la mesure où l'interface est assez complète et efficace. Bon point : lorsque vous lancez une chanson, des touches de raccourcis pour contrôler le lecteur apparaissent ensuite directement sur l'écran de verrouillage de l'appareil et pas seulement dans la barre de notifications. En revanche, nous avons été assez déçus par la qualité du rendu audio. La puissance est un peu molle et la précision du son assez moyenne. Dommage car beaucoup d'appareils moins huppés font mieux de ce point de vue.
Écran et navigateur Web
Comme évoqué par ailleurs dans ce test, malgré une compacité remarquable, le Razr i se permet d'embarquer un écran de belle taille avec 4,3 pouces. Il y a évidemment plus grand à l'heure actuelle, mais cette diagonale reste tout à fait respectable. La dalle en question se révèle être de technologie Super Amoled. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que son rendu est assez flatteur. Mais pas non plus parfait. Il dispose d'une résolution qHD assez correcte de 960 x 540 pixels. Evidemment, nous aurions adoré une résolution HD, qui aurait définitivement installé cet appareil dans le segment haut de gamme. Et qui lui aurait surtout permis d'être le seul mobile aussi compact à disposer d'un tel écran. Mais ce n'est pas le choix qu'a fait Motorola car une telle caractéristique aurait invariablement eu un coût supplémentaire.
Pour en revenir à la dalle finalement choisie pour le Razr i, sachez qu'elle s'avère idéale pour le multimédia, et notamment pour visionner des films et des photos. La densité de 256 pixels par pouce est globalement correcte, sauf quand il s'agit de lire des textes un peu petits, notamment dans le navigateur Web. Dans ce cas précis, un petit zoom s'impose.
Et puisque nous en sommes à évoquer le navigateur Web, sachez que celui que l'on trouve dans ce smartphone est de très bonne facture. Contrairement au Razr M (le frère jumeau du Razr i, mais sous processeur Qualcomm) où l'utilisateur est obligé d'utiliser Chrome, on retrouve ici le navigateur de base d'Android 4.0 Ice Cream Sandwich. Son interface est très épurée, faisant la part belle à la page Web en elle-même. Il dispose des fonctions désormais habituelles qui permettent d'enregistrer les favoris, de les organiser, de sauvegarder une page pour la lire hors-ligne, etc. On apprécie tout particulièrement le fait d'avoir accès aux onglets ouverts directement sur l'interface principale.
Côté réactivité, ce navigateur ne pose pas de problème particulier. Il se révèle très rapide et permet de gérer des pages Web assez lourdes de manière fluide. En revanche, et comme souvent sur les smartphones Android, si vous ouvrez trop d'onglets en même temps, cela finira par impacter la mémoire vive et entraîner quelques légers ralentissements. Mais il faut vraiment en abuser pour arriver à ce résultat.
Conclusion
Avant d'apporter une conclusion à ce test, penchons-nous un peu sur les fonctions téléphoniques du Razr i. Motorola s'est taillé une belle réputation au fil des ans en ce qui concerne la qualité audio en conversation de ses appareils. Et ce n'est pas le smartphone que nous testons ici qui va venir entacher cette réputation. Sa qualité audio pour les appels est très bonne. Les voix parviennent de manière claire et puissante, sans aucun effet parasite. De même, l'interlocuteur vous entend parfaitement. De plus, nous n'avons eu à déplorer aucune microcoupure.
Côté autonomie, le Razr i se comporte là encore très bien, surtout pour ce qui est des appels. Motorola promet en effet jusqu'à 20h d'appels sur une seule charge. Au-delà de ce petit exploit, le smartphone se comporte très bien en usage normal. Vous pouvez facilement compter deux journées pleines sans avoir à le recharger si vous utilisez votre smartphone de manière classique. Même les utilisateurs intensifs auront vraiment fort à faire avant d'arriver à drainer la charge sur une seule journée. Bref, l'autonomie est globalement une bonne surprise.
À l'heure du choix, faut-il pour autant vous recommander ce Razr i ? Si vous avez parcouru l'ensemble du test, vous savez déjà que le design et la qualité de fabrication sont une franche réussite. La réactivité et la fluidité de l'interface sont également des bons points pour l'appareil, même si des ralentissements peuvent s'inviter çà et là. Quant à l'écran Amoled, il est globalement plaisant même si, lui aussi, montre quelques limites dans certains cas. Seule la capture de photos et de vidéos déçoit franchement. Les fonctions de lecture multimédia sont d'un meilleur niveau, même si le lecteur audio se révèle un peu mollasson. Ce qui nous a en revanche complètement conquis est l'exceptionnelle compacité de l'appareil malgré la présence d'un écran de 4,3 pouces.
Disponible à un prix nu avoisinant les 400 euros hors pack à son lancement, le Razr i est difficilement qualifiable de « bon marché ». Mais il n'est pas hors de prix pour autant car ses caractéristiques le placent dans le haut du milieu de gamme. Toutefois, à moins de vouloir absolument un smartphone compact, il est difficile d'opter pour le Motorola quand on sait que le prix d'un appareil comme le Galaxy S3 a chuté de manière vertigineuse et s'affiche désormais aux alentours des 450 euros. De même, le Sony Xperia S est lui aussi devenu nettement plus abordable et se négocie désormais aux alentours des 400 euros. Enfin, le HTC One X est trouvable à 450 euros.
Bref, vous aurez compris que ces smartphones sont d'un autre calibre que le Razr i, pour quelques dizaines d'euros tout au plus. En revanche, il existe un cas de figure où le dernier-né de Motorola se révèle être une excellente affaire, puisque SFR le propose en ce moment à 9 euros avec un forfait.
Note : 82/100
Les plus :
? Design sobre mais réussi
? Qualité de fabrication au dessus du lot
? Le plus compact de sa catégorie
? Couleurs et contrastes de l'écran
? Réactivité globale de l'appareil
? Autonomie
? Lecteur vidéo performant
? Interface utilisateur efficace
? Très bonne qualité audio en conversation
Les moins :
? L'écran manque parfois de lisibilité
? Des ralentissements peuvent survenir
? Qualité des photos et des vidéos capturées
? Le rendu sonore du lecteur audio un peu décevant
Test réalisé par Sofian Nouira
Date de publication : 02/11/2012.