Test : Nokia N97

Annoncé en grande pompe en début d'année, le Nokia N97 arrive enfin dans les échoppes. Que vaut le nouveau modèle phare du constructeur finlandais ? La réponse est au bout de ce test !

La Rédac LesMobiles - publié le 10/07/2009 à 00h00 Note LesMobiles.com 4/5

Si vous êtes de ceux qui ont patiemment économisé depuis l'annonce du Nokia N97 en février dernier, votre attente touche à sa fin. Le constructeur vient enfin de lancer le tout premier NSeries tactile. Il vient après le 5800 XpressMusic, un smartphone bon marché et dédié à la musique, dont les ventes ont été plus qu'honorables. Nokia mise beaucoup sur ce N97 pour redorer son image et rattraper une partie de son retard sur le tactile.

Un coup d'oeil sur la fiche technique montre que le nouveau venu est (presque) armé en conséquence. Entendez par là que toutes les caractéristiques que nous allons vous décrire dans quelques lignes sont correctes mais ne rivalisent avec les meilleurs du genre. Attention, cela ne signifie pas que le N97 soit inintéressant, loin de là même. Il est à ce jour le Nokia qui propose le plus grand écran avec 3,5 pouces, capables d'afficher 16,7 millions de couleurs dans une résolution un peu atypique de 640 x 360 pixels. Sa connectivité n'a rien à envier aux autres mobiles avec la 3G+ (HSDPA), le GPRS, l'Edge, le Bluetooth 2.0 stéréo AD2P, le GPS (A-GPS) et le Wifi (b/g). Et à moins d'aller sur la lune (et encore), sa compatibilité quadribande GSM et tribande WCDMA (3G) lui assure de capter tous les réseaux de la planète.



Côté multimédia, il propose un capteur autofocus de 5 mégapixels signé Carl Zeiss, épaulé par un double flash led. Ce capteur peut également filmer dans une résolution VGA, c'est à dire en 640 x 480 pixels, et à 30 images par seconde. Le clavier qui coulisse sous le mobile offre 33 touches et un pavé directionnel. Le smartphone est également doté d'une flopée de capteurs pour détecter la proximité, le niveau de lumière ambiant et les mouvements. Il embarque une batterie Li-Ion de 1500 mAh qui offre une autonomie de 570 minutes de conversation en GSM, 360 en 3G et un temps de veille de 430h en GSM et 400h en 3G. Il s'agit là des chiffres donnés par le constructeur et nous verrons plus loin ce qu'il en est réellement.

Contenu du Pack

Le Nokia N97 est fourni avec les accessoires suivants :

? Un chargeur
? Une batterie
? Un kit main-libres / adaptateur jack 3,5 mm
? Casque stéréo
? Câble de sortie TV
? Un câble de synchronisation
? Un stylet
? Un petit chiffon pour nettoyer l'écran
? Le manuel d'utilisation
? Un CD d'installation



On ne trouve pas de carte mémoire microSD dans la boite du N97. Mais il faudrait être de mauvaise foi pour lui en vouloir dans la mesure où le mobile propose déjà un hallucinant 32 Go de mémoire interne. Seul l'iPhone 3GS fait aussi bien. Mais le Nokia offre également un port de carte mémoire qui permet d'ajouter jusqu'à 32 Go de plus. Bluffant !


Aspect et Design

Si le design du N97 est assez novateur dans les gammes de Nokia, il faut bien avouer qu'il est loin d'être le premier mobile à arborer ce genre de form-factor. Ce dernier fait immanquablement penser à ce que propose HTC depuis des années avec le TyTN 1 et 2 ou le très récent Touch Pro 2. Sony Ericsson s'y est également essayé avec le Xperia X1. Cela dit, même si Nokia n'a pas la palme de l'originalité, force est de reconnaître que le design épuré du N97 fait mouche. Et ce, dans les deux couleurs dans lesquelles il est disponible, à savoir blanc nacré et noir anthracite.



L'ensemble du mobile profite d'une excellente qualité de fabrication. Les plastiques sont de bonne facture et agréables au toucher. L'assemblage de l'appareil ne prête pas le flanc à la critique puisqu'aucun jeu n'est perceptible. Pour un mobile doté d'un clavier azerty rétractable, il est même assez compact avec des dimensions de 117,2 x 55,3 x 15,9 mm. Comme le 5800 XpressMusic du même constructeur, il offre des formes assez étroites, toutes en longueur. Sa largeur contenue rend sa prise en main aisée.



La face avant du N97 est complètement lisse. Sur les trois touches disponibles, une seule affleure. Il s'agit de la touche pour le menu. Les deux autres, celles pour décrocher et raccrocher, sont en fait sensitives. Cette face avant est cerclée d'un pourtour chromé. Le logo Nokia est inséré dans un petit cartouche lui aussi chromé. Il offre la particularité d'être placé verticalement. Il ne se lit donc correctement que lorsque l'on tient le mobile en mode paysage.

Sur le haut de la face avant, on retrouve également un capteur photo / vidéo pour la visiophonie et un capteur de luminosité.



Les côtés du mobile offrent juste ce qu'il faut de boutons pour faciliter le quotidien. On retrouve les grands classiques comme les touches pour le volume et pour la fonction photo du côté droit. Le flanc gauche abrite un bouton pour verrouiller / déverrouiller l'écran de l'appareil ainsi que le connecteur microUSB pour l'alimentation.





Sur la partie haute, on trouve le bouton qui permet d'allumer / éteindre le N97 et une prise jack 3,5 mm.



Lorsque l'on fait coulisser le clavier, l'écran se lève à 45°, ce qui donne vraiment un air d'ordinateur portable miniature au N97. La charnière semble armée pour résister au temps.



L'arrière de la coque qui est entièrement composé d'une partie amovible est assez facile à enlever même si sont son mécanisme n'est pas le plus agréable disponible à ce jour. Le capteur photo profite pour sa part d'un cache coulissant.



Enfin, le N97 est assez lourd mais ses 150 grammes ne gênent pas tant que ça au fond de la poche ou dans un sac. De plus, le mobile étant tout en longueur, le poids est bien réparti. De fait, il est agréable à prendre en main.


OS & Ergonomie

Tactile oblige, ce n'est plus le bon vieux système d'exploitation S60 v3 qui vous accueille une fois que vous allumez le mobile. Il s'agit cette fois de son parent proche le S60 v5. Le même qui a équipé le 5800 XpressMusic, le tout premier Nokia tactile. Il offre donc globalement les mêmes qualités... et les mêmes défauts. A commencer par une interface au graphisme antédiluvien. On peine à croire que le premier constructeur mondial ose flanquer le vaisseau amiral de sa flotte de mobile d'une interface aussi peu travaillée graphiquement.



Passé ce désappointement initial, on prend assez vite ses marques, surtout si l'on est habitué à évoluer dans des environnements Nokia. En somme, l'interface est rapide à prendre en main, mais manque cruellement d'innovation. Les effets de transitions, de transparences et les animations en 3D que l'on trouve chez Apple, Samsung, LG ou Google (avec Android) sont ici totalement absents. Quant à l'agencement des menus, il est d'un classicisme à toute épreuve. A vous de voir si c'est un avantage ou un inconvénient. Quoi qu'il en soit, cette interface se révèle assez véloce et on la manie sans déplaisir.



Nokia n'a toutefois pas lâché son bébé désarmé dans la nature. Outre les capacités multimédia que nous abordons par ailleurs, le premier constructeur mondial apporte tout de même une petite pointe d'innovation avec la page d'accueil du N97. Contrairement à celle du 5800 XpressMusic, celle qu'embarque le nouveau venu repose sur un système de widgets dynamiques qui s'actualisent en temps réel. Si cette explication vous fait un peu penser à l'interface TouchWiz qui équipe les Samsung, vous n'avez qu'à jeter un oeil aux différentes captures d'écran qui parsèment ce texte pour vous rendre compte que Nokia a poussé le concept plus loin. Pour être tout à fait précis, ces widgets se classent en 2 catégories bien distinctes.



Il y a d'abord ceux qui font office de raccourcis vers des fonctions du téléphone comme le lecteur musical, les contacts, l'agenda, etc... Ceux-là sont certes pratiques mais n'apportent pas grand-chose de neuf. En revanche, la seconde catégorie, celle des widgets dynamiques est bien plus intéressante. Il s'agit en fait de petit module qui sont connectés en permanence et qui rafraichissent leur contenu en temps réel ou presque. On en trouve de différentes sortes, avec notamment un pour la météo, un pour Facebook, un pour les news, etc... Libre à vous de les configurer à votre guise en supprimant certains, ou en déplaçant d'autres. Une fois cette étape passée, il suffit de regarder l'écran pour avoir un aperçu de ce qui se passe. Pour Facebook par exemple, vous êtes tenu informé des différentes alertes et des statuts de vos contacts.



Le widget météo affiche pour sa part la température, réelle et ressentie s'il vous plait, ainsi que l'état du ciel. Ces widgets se comportent comme des petites fenêtres qui concentrent l'information. Pour en avoir plus, un clic dessus vous amène vers l'application ou le site web. Les widgets fournis avec le mobile sont déjà assez nombreux et leurs rangs devraient grossir avec le temps.

Au final, ces petits modules sont vraiment très plaisants à utiliser. Pour peu que vous mettiez l'une de vos photos en fond d'écran, la page d'accueil du N97 devient très jolie et tout à fait digne d'un mobile sorti en 2009. Ce qui nous rend un peu plus indulgent avec ces affreux menus.

Le N97 est également le tout premier NSeries à embarquer un clavier azerty coulissant. Lorsqu'il est rangé, le mobile arbore un look de tactile classique. Mais dès qu'on le déploie, le mobile prend des allures de tout petit ordinateur portable, l'écran se relevant à 45° degrés. Ce clavier se compose de 33 touches et d'un pavé directionnel placé complètement à gauche.



Son ergonomie n'est pas irréprochable dans les premiers temps, surtout si vous avez déjà pris l'habitude d'utiliser un autre type de clavier azerty pour mobile. Les touches sont parfaitement réactives mais elles n'offrent pas un retour de sensation suffisant. Il n'y a guère de recul lorsque vous appuyez dessus. De même, ces touches ne sont pas centrées du fait de la présence du pavé directionnel. Attention, le clavier du N97 n'est pas pour autant à jeter aux orties. Certes, il ne vaut pas celui de smartphones comme le BlackBerry Bold ou le Nokia E71, mais après un nécessaire temps d'adaptation, on finit par prendre ses marques et oublier les petits tracas du début. Côté qualités, le clavier propose 33 petites touches sur 3 rangées, suffisamment espacées pour éviter les fautes de frappe. Elles sont de plus rétro-éclairées ce qui permet de taper confortablement même dans le noir total. Enfin, le pavé directionnel offre la possibilité de contrôler le mobile sans jamais toucher à l'écran tactile. Il possède même un bouton de validation en son centre.



On regrette que l'accéléromètre embarqué ne soit pas davantage mis à contribution. Le fait de sortir le clavier passe automatiquement le mobile en mode paysage. Mais dans certains cas, comme la consultation de photos ou de pages web par exemple, on aimerait que l'affichage passe en paysage sans avoir à dégainer ce clavier.

Enfin, un mot sur l'écran pour clore cette partie sur l'ergonomie. Même s'il est résistif et pas capacitif, il se révèle néanmoins réactif à souhait. Nokia fournit dans le pack du mobile un stylet mais entre l'écran de qualité et le clavier coulissant, il n'y en a vraiment pas besoin.


Capture Photo / vidéo

Sur le papier, le N97 accuse du retard sur ses concurrents. Il propose « seulement » un capteur autofocus de 5 mégapixels quand Samsung, LG et Sony Ericsson offrent des 8 mégapixels depuis fin 2008 et que les 12 mégapixels ne vont pas tarder à montrer le bout de leurs nez. Mais nous ne nous lasserons jamais de vous dire que les mégapixels ne font pas tout et que la qualité de l'optique est autrement plus importante. De ce point de vue là, le N97 est parfaitement équipé avec son optique signée Carl Zeiss Tessar. Il est de plus capable de réaliser des photos relativement lumineuses par rapport à la concurrence grâce à son ouverture de 2,8. Les clichés d'une résolution maximale de 2584 x 1938 pixels peuvent même être imprimés dans des dimensions allant jusqu'à 25 cm sur 20 cm. Largement suffisant donc pour la grande majorité des usages. Globalement, les couleurs sont fidèles et le niveau de détail assez bon.



Dans des environnements peu éclairés, le N97 peut compter sur un double flash led assez puissant, bien qu'il ne rivalise pas en la matière avec les mobiles équipés d'un flash au xénon. Il compense un peu avec sa fameuse ouverture à 2,8. La photo sera réussie à condition que le sujet ne soit pas à plus d'un mètre. Il faut également éviter tout mouvement car le cliché se traduirait alors par un flou.


Photos prises depuis le Nokia N97 [cliquez pour agrandir]



Côté capture de vidéos, là encore le N97 n'est pas au top du moment. Il les capture en résolution VGA, c'est à dire en 640 x 480 pixels. Le rendu est tout de même très bon pour un téléphone portable. Surtout que les clips sont capturés en 30 images par seconde, ce qui garantit une bonne fluidité. Il faut là encore éviter les mouvements intempestifs, mal compensés par l'appareil.



L'interface de la fonction photo / vidéo est assez classique, semblable en fait à celle que l'on trouve dans le 5800 XpressMusic. Les quelques changements opérés ne sont pas forcément heureux. Excepté le flash qui profite de son propre raccourci, toutes les autres options sont placées pêle-mêle dans le même menu, accessible via une touche de l'interface tactile. Les premières utilisations occasionnent donc des tâtonnements et il faut un certain temps pour s'y habituer. Nokia continue par contre de faire l'impasse sur des fonctions devenues courantes chez la concurrence comme la détection de sourires, de visages, etc...

On retrouve tout de même la possibilité de géo-tagguer les photos, c'est à dire de les marquer géographiquement. Lorsque la photo est prise, le logiciel intègre automatiquement les coordonnées géographiques. A quoi cela sert ? Certains sites, comme FlickR par exemple, permettent de créer des albums avec les photos ainsi marquées placées automatiquement sur une carte du monde.


Autres Fonctions (MP3, Web, e-mail, GPS ...)

Avec un écran aussi grand, on se disait que le Nokia N97 ferait un bon lecteur vidéo. Hélas, le smartphone doit composer avec une compatibilité très limitée, notamment avec les formats vidéo les plus populaires comme le DivX / Xvid. Il ne fait ni mieux ni moins bien que les NSeries qui l'on précédé. Mais ces derniers pouvaient profiter d'une bibliothèque logicielle plus large. Les amateurs de vidéo sur mobile pouvaient y trouver des solutions payantes comme l'excellent Core Player ou gratuites comme le lecteur vidéo de la société DivX. Pour l'OS S60 V5, rien de tout ça encore. Il est évident que de tels logiciels ne vont pas tarder à être disponible (on l'espère), mais pour l'heure, il faut se contenter de la seule compatibilité avec le MP4. Ce qui implique que vous devez encoder vos vidéos dans ce format si vous voulez en profiter sur le N97. Une opération longue et fastidieuse à moins de disposer d'un ordinateur surpuissant.



Le lecteur musical est bien plus réussi. Il lira presque tous les fichiers musicaux que vous pourrez lui proposer puisqu'il est compatible avec les formats suivants : MP3, AAC, eAAC, eAAC+ et WMA. Mais il ne faut s'attendre à aucune révolution dans l'interface ou dans les fonctions, le tout restant très classique, assez semblable à ce que l'on trouve sur les NSeries non tactiles en fait. Mais ce classicisme n'entame en rien sa qualité. Il offre les possibilités habituelles telles que la création de listes, les différents modes de lecture, les égaliseurs, etc.



Les chansons sont par défaut classées par artiste, album, genre, compositeur, etc. Les pochettes des albums s'affichent si elles sont présentes. Mais le plus important reste le rendu sonore. Et de ce côté là, le N97 est tout simplement excellent, pour peu que vous pensiez à l'associer avec un autre casque que celui très moyen fourni par Nokia. Le connecteur jack 3,5 mm est standard. Et pour ceux qui ne veulent pas s'encombrer de fils, la compatibilité avec le Bluetooth 2.0, et surtout son profil AD2P, offre la possibilité de connecter le mobile à un casque stéréo sans fil. Signalons également que le smartphone peut restituer le son en stéréo via deux petits haut-parleurs intégrés. Même si on est encore loin de la Haute Fidélité, le rendu est étonnamment bon, à la fois puissant et relativement clair. Le N97 dispose également d'un émetteur et d'un récepteur FM. Le premier permet de sortir le son du mobile sur une radio. Cela se révèle très utile en voiture pour écouter ses chansons via l'autoradio sans brancher aucun fil. Quant à la fonction récepteur FM, elle est complète, et même compatible RDS (pour identifier et suivre sa station préférée) et Visual Radio.

La consultation des photos est elle aussi assez classique, Nokia n'ayant là encore rien révolutionné depuis les NSeries non tactiles. Bien sûr, la navigation au doigt est plus agréable, mais on se retrouve avec le même genre d'interface. Elle reste toutefois assez efficace, offrant toujours la possibilité de retoucher une image. On peut zoomer et dézoomer dans une photo soit via une barre tactile, soit par le biais des boutons latéraux qui contrôlent le volume.



Le navigateur web profite pour sa part davantage du passage au tactile. Il est vraiment très bon, bien qu'il ne puisse complètement rivaliser avec ceux que l'on trouve dans l'iPhone (Safari Mobile) et sur les Google phone (Chrome Lite). Pour zoomer et dézoomer dans une page, le navigateur dispose d'un outil pas très ergonomique puisqu'il faut d'abord faire apparaître le menu puis cliquer sur un bouton « + » puis ajuster. Heureusement, on peut aussi double-cliquer sur un endroit pour zoomer directement. Un autre double-clic permet de dézoomer. Autant vous dire que cette dernière solution est bien plus ergonomique et on l'adopte très vite. Nokia avait promis que le navigateur du N97 serait « full flash », c'est-à-dire qu'il serait compatible avec la technologie flash présente dans beaucoup de site web. En pratique, le navigateur du N97 montre toujours quelques signes d'incompatibilité avec les sites très chargés en flash. Mais pour le reste, on peut profiter presque sans restriction du web.







Côté email, la nouvelle application Nokia Messaging est excellente. Elle permet de gérer vos emails comme vous le feriez depuis un PC, avec la possibilité d'effectuer des recherches dans vos boîte mail, d'ajouter une signature, de gérer plusieurs comptes, d'attacher des pièce-jointes, etc. On regrette toutefois que la suite bureautique QuickOffice présente dans le N97 ne permette pas de modifier les documents mais juste de les consulter. Pour accéder à la version complète du logiciel, il faut passer à la caisse ! C'est dommage dans la mesure où ce smartphone et son clavier font une très bonne paire pour tous les professionnels.



Enfin, comme tous les mobiles haut de gamme de la marque finlandaise, le N97 intègre une puce GPS compatible A-GPS. Pour en profiter, vous pouvez soit utiliser le logiciel OVI Maps embarqué (ex-Nokia Maps), soit utiliser une application tiers. Là encore, l'offre logicielle n'est guère développée pour l'instant et il faudra patienter un peu avant de voir débarquer les poids lourds du secteur comme TomTom ou Navigon.

Quelque soit la fonction qui vous intéresse, l'hallucinante mémoire interne de 32 Go vous permet de stocker des tonnes de contenus. Le N97 fait même mieux que l'iPhone 3G S, le seul autre mobile doté de 32 Go de mémoire interne à ce jour. Le smartphone de Nokia dispose en effet d'un lecteur de carte microSD, absent sur celui d'Apple.


Conclusion (Plus et Moins)

Avec ce premier NSeries tactile, Nokia signe son grand retour au premier plan. Il ne parvient certes pas à regagner le leadership technique qu'il a possédé pendant les années fastes du N95 et de ses successeurs, mais le N97 n'a pas (trop) à rougir de la comparaison avec ses concurrents tactiles. Il se démarque d'eux intelligemment grâce à son clavier azerty qui n'est certes pas d'une ergonomie parfaite mais qui est suffisamment bon pour qu'on l'on s'y fasse rapidement. Le système d'exploitation S60 v5, la version tactile de celui qui équipe les NSeries depuis les lustres, est assez fonctionnel mais ne se montre guère rutilant face à la concurrence. Malgré son jeune âge, il semble déjà daté d'une époque révolue avec ses menus laids et sans vie. Heureusement qu'il reste assez réactif et somme toute efficace. Nokia a heureusement eu l'idée d'intégrer des widgets à la fois pratiques et jolis sur la page d'accueil qui s'en trouve transcendée. NSeries oblige, le mobile fourmille de fonctions.



Pour la capture photo et vidéo, même si les caractéristiques techniques sont les mêmes que pour le presque antique N95, les progrès logiciels faits par Nokia dans l'intervalle permettent au N97 d'offrir de bien meilleurs clichés. Mais il est clair que si la fonction photo/vidéo est primordiale pour vous, le N97 est surclassé par beaucoup de tactiles concurrents. Pour la plupart, ces derniers ne font pas qu'amonceler les mégapixels et proposent également une qualité photo et vidéo à l'avenant. L'autonomie varie beaucoup selon l'usage que vous avez du téléphone mais elle est globalement très satisfaisante pour ce type de produit. Si l'on compare avec un HTC Magic ou un iPhone 3G et à usage égal, la batterie du N97 tient près de 50% de temps en plus.



Au final, si vous êtes adeptes des mobiles de Nokia, il y a fort à parier que la première itération tactile de la gamme NSeries vous séduise. Le temps où le porte drapeau de cette gamme était le meilleur mobile du monde est révolu. Mais le N97 n'en reste pas moins un mobile de choix, capable de tout faire, et de bien le faire en sus. Son prix élevé pour un produit qui n'est plus en haut de l'affiche technologique pourrait en revanche refroidir les moins motivés.



Note : 90/100

Les plus :
? Assez compact
? Design épuré
? Capture de photo et de vidéo
? Autonomie
? Page d'accueil dynamique
? Grand écran

Les moins :
? Menus laids
? Compatibilité vidéo
? Prix élevé

Test réalisé par Stéphane Deschamps
Date de publication : 10/07/2009.

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