Avec Samsung, il y a toujours une profusion de choix et d'options pour trouver le smartphone qui convient à tout un chacun, ou presque. Que ce soit sur le haut de gamme, le milieu de gamme ou même les segments plus économiques, chaque consommateur peut choisir sa taille d?écran, son budget (dans la limite du raisonnable) et quelques options ergonomiques. Du métal ? Du polycarbonate ? Une batterie amovible ? Une phablette ? Un petit smartphone ? Etc. La preuve en est avec la gamme Jx (2016). Elle est constituée de quatre éléments dont le design est comparable, mais dont la taille d?écran, le chipset, les matériaux et le prix diffèrent. Nous avons d'ores et déjà évoqué dans nos colonnes le cas des versions 2016 des J1 et J3 (et bientôt celui du J5). Celui que nous évoquons aujourd'hui est le plus grand : le J7.
C'est le plus grand, mais aussi le plus performant et bien sûr le plus cher : 299 euros dans la boutique officielle, contre 279 euros pour le J5, 189 euros pour le J3 et 159 euros pour le J1. Et force est de constater qu'il est bien plus agréable que ses petits frères. D'autant que la différence ce prix entre le J5 et le J7 (une vingtaine d'euros seulement) se justifie amplement (beaucoup plus en tout cas que la différence de 90 euros entre le J3 et le J5, par exemple). Une première preuve de cela avec la fiche technique :
- dimensions : 151,7 x 76 x 7,8 mm
- poids : 170 grammes
- ratio écran / taille : 72,3 %
- écran Super Amoled 720p de 5,5 pouces (résolution de 267 pixels par pouce)
- chipset Samsung Exynos Octa 7870 avec huit coeurs Cortex-A53 cadencés jusqu?à 1,6 GHz
- GPU ARM Mali-T830 MP2
- 2 Go de mémoire vive
- 16 Go de stockage interne (extensible par microSDXC)
- batterie de 3300 mAh (amovible)
- compatible LTE catégorie 4, WiFi n, Bluetooth 4.1, GPS (Glonass), radio FM, NFC
- capteur photo 13 mégapixels, avec objectif 28 mm ouvrant à f/1.9, flash LED et autofocus, compatibilité Full HD en vidéo
- webcam 5 mégapixels, avec objectif ouvrant à f/1.9 et flash frontal, compatible 720p en vidéo
- Android 6.0.1 Marshmallow avec surcouche Touchwiz
Comparé au premier Galaxy J7, Samsung a amélioré le chipset, la RAM, ainsi que la batterie, qui gagne 10 % de capacité en supplément. Ce qui est toujours appréciable. La version européenne du J7 n'est pas animée par le Snapdragon 617, mais par l?Exynos 7870, un octo-core que vous pouvez également retrouver dans la dernière Galaxy Tab A. L?équipement photographique n'a pas bougé d'une année sur l'autre, hormis la webcam qui bénéficie d'un objectif plus lumineux. L?écran reste également le même : dimensions égales et résolution inchangée. C'est peut-être le seul point vraiment étonnant.
Un châssis inspiré par les gammes premium
Cependant, Samsung n'est pas resté inactif en un an. Car l'une des améliorations les plus flagrantes entre les deux générations de J7 n'est pas technique, mais ergonomique. À l'image de la série A de 2016, qui est montée en gamme grâce aux travaux de la firme sur la série S, la série J adopte certains traits du Galaxy Alpha ou des premiers Galaxy A. Premier signe : l'aluminium. Comme le Galaxy J5 (2016), mais contrairement aux Galaxy J3 (2016) et J1 (2016), le J7 (2016) arbore un châssis en métal, un matériau premium qui couvre également les tranches. Il entoure non seulement la dalle tactile de l?écran, mais aussi une partie du capot, lequel est légèrement incurvé, comme sur les autres Galaxy de 2016.
Ces tranches reflètent bien sûr la montée en gamme et la généralisation du métal dans le catalogue de Samsung. Mais elles reprennent aussi, comme sur les derniers Galaxy A, quelques petites touches design de leurs grands frères plus onéreux : les bordures biseautées, l'effet poli de l'aluminium, la découpe plate au centre de la pièce métallique et arrondis sur ces côtés, les séparations pour les antennes bien visibles, comme si elles étaient une preuve flagrante de la nature du matériau. Tout cela n'est pas inédit chez Samsung, puisque la marque s'appuie sur ces mêmes caractéristiques depuis bientôt deux ans (avec l'arrivée du Galaxy Alpha). Mais ces détails montrent que Samsung ne souhaite plus négliger autant qu'avant ces produits les plus économiques, même si cela nécessite aussi une montée des prix.
Pour les amateurs de batteries amovibles
« Entrée de gamme » oblige, ce capot est amovible et permet d'accéder aux différents éléments habituellement cachés derrière : la batterie amovible et les ports SIM et microSD. La construction est donc assez simple, voire même classique, mais les amateurs de batterie amovible n'ont finalement que très rarement l'occasion de combiner cette fonction à un châssis en métal. Pour le reste, l'ergonomie générale du mobile est assez convenue : capteur photo protubérant à l'arrière, flanqué d'un haut-parleur mono dorsal et d'un flash, bouton matériel à l'avant soulignant une dalle tactile aux bordures assez larges (même si, grâce à la taille de l?écran, elles sont moins imposantes) et accompagnées de deux touches sensitives.
La répartition des éléments techniques n'est pas inédite non plus : volume à gauche, mise en marche à droite, jack 3,5 mm, microphone et port microUSB en bas. La tranche supérieure est vierge. De fait, la prise en main est également très classique (malgré des dimensions assez grandes, puisque Samsung n'a pas optimisé le châssis du J7 (2016) de la même façon que celui du S7 Edge, par exemple), mais efficace. Comme sur les modèles plus petits, la qualité de la fabrication est encore au rendez-vous. Aucun craquement désagréable si vous exercez une légère torsion. La solidité n'est donc pas qu'apparente.
Un écran lumineux, mais pixélisé
L?écran tactile, premier élément véritablement technique à être évoqué ici, n'est pas le point fort du Galaxy J7 (2017), ni son point faible. Du côté négatif, nous regrettons évidemment que la définition affichée ne soit égale qu'au 720p. Soit une résolution inférieure aux 300 pixels par pouce. Les pixels, aussi beaux soient-ils, se voient à l'oeil nu. Du côté positif, le rétroéclairage Super AMOLED offre une très bonne visibilité à l'image, même en plein soleil, avec de belles couleurs, des contrastes profonds et des angles de vision bien ouverts.
Il est également agréable de constater que le Super AMOLED se généralise aussi dans les segments volumiques (preuve que son coût de fabrication baisse drastiquement depuis quelques mois). L?écran n'est pas protégé par un verre minéral, mais par une plaque de polycarbonate. La glisse est bonne, sans être aussi bonne que sur les Galaxy Ax (2016), par exemple.
Touchwiz toujours plus ascetique
Une fois l?écran allumé, le smartphone affiche Android 6.0.1 Marshmallow, habillé comme toujours de Touchwiz, dans une version assez proche de celle des Galaxy A, même si, comme pour les précédents Jx (2016) testés dans nos colonnes, les fonds d?écrans noirs très stylisés avec la lettre de la gamme ne sont curieusement pas présents. Au-delà de ce détail cosmétique, le J7 (2016) présente la même architecture que le A5 (2016), par exemple. Cela se concrétise par exemple par un nombre limité de panneaux pour l'accueil : trois. Au centre, l?écran par défaut avec les outils du quotidien (photo, email, Play Store), une fenêtre de recherche Google, l?éphéméride habituelle et le dossier Google obligatoire.
À droite, un second panneau propose deux applications Samsung (Galerie et S Planner) et le pack « Microsoft » (Office, Skype, OneDrive). En haut de l?écran se trouve le seul accès marketing aux applications de Samsung absente du terminal. Le troisième panneau est dédié à Briefing, le magazine interactif et personnalisable opéré par Flipboard pour le compte de Samsung. Notez que celui-ci est absent des J3 et J1, mais installé par défaut dans le J7. En ouvrant le menu des applications, nous remarquons que ce dernier ne présente qu'un seul écran, avec quelques sous-dossiers. De nombreuses applications de la firme coréenne ne sont plus offertes par défaut : il faut aller les chercher dans le Samsung Apps, lequel se trouve dans le dossier au nom de la firme, aux côtés de S Health et de quelques applications système personnalisées par ses développeurs (Meteo, Navigateur Web, Explorateur de Fichiers, etc.).
Une simplicité d'apparence
Cette apparente simplicité, voire frugalité dans la proposition logicielle du J7 (2016) n'est qu'une apparence. D'abord parce que certaines fonctions ont été cachées aux yeux de l'utilisateur (ou intégrées à d'autres éléments du système d'exploitation). C'est le cas des principaux réseaux sociaux, des fonctions de sécurité ou des outils multimédias (comme Samsung Video). Ensuite parce que Samsung offre un accès assez simple à une offre logicielle riche qui, même si elle est parfois utile, peut rapidement devenir envahissante. Les « indispensables Samsung », par exemple, ne sont pas si indispensables.
Ne boudons cependant pas notre plaisir : Touchwiz n'a jamais été aussi propre et simple qu'en 2016 (que ce soit ici ou dans les S7 ou les Ax 2016), même si quelques efforts sont certainement encore à fournir dans la transparence des informations offertes aux utilisateurs. Les quelques changements dans le contenu, mais aussi dans les menus (applications, raccourcis, paramètres) montrent que Samsung a définitivement compris que le « mieux est l'ennemi du bien », que l'opulence de l'offre logicielle n'est pas toujours appropriée et qu'il faut savoir laisser un peu de place aux usagers pour leurs propres contenus.
Une plate-forme qui en a sous le pied
De fait, avec une plate-forme technique plutôt correcte, un écran à la résolution assez faible (pour sa taille) et un système léger, le Galaxy J7 (2016) se comporte très bien dans les tests purement techniques, voire mieux que son prédécesseur. Ce qui est une assez bonne surprise après les tests des J1 et des J3. Le smartphone se comporte si bien qu'il dépasse le Gaalxy A5 (2016), l'un de nos coups de coeur du début d'année. Ce dernier s'appuie sur un Exynos 7580 avec 2 Go de mémoire vive et un écran 1080p, tandis que le J7 (2016) est équipé d'un Exynos 7870, 2 Go de RAM et un écran 720p. Et, naturellement, les performances du J5 (2016), avec un Snapdragon 410 et 2 Go de RAM devraient être en dessous.
Entrons dans le vif du sujet. Sur AnTuTu v6, le Galaxy J7 (2016) réalise un score légèrement supérieur à 50 000 points (presque autant que le Diamond 2 Plus d'Archos et son Helio P10 avec 4 Go de RAM). Sur Basemark OS II, il dépasse le millier de points, prouvant une fois encore que Samsung optimise relativement bien l'intégration d'Android dans ses mobiles. Sur Geekbench, ces résultats sont de 745 points en single-core et de 4152 points en multi-core. ARM Mali-T830 MP2 oblige, les scores graphiques sont moins reluisants : 8521 points sur Ice Storm Unlimited, 480 points sur Slingshot 1080p, 299 points sur Slingshot 2K, 11267 points sur Basemark X (qualité graphique moyenne).
Une plate-forme multimédia plus que correcte
Cependant, la faiblesse des scores sur les tests graphiques est suffisamment contrebalancée par les bonnes notes des tests globaux pour tromper la vigilance de notre jeu témoin, Dead Trigger 2. Alors que ce dernier n?hésite pas à se positionner sur la qualité d'affichage moyenne (voire basse), même sur des smartphones premium, le FPS de Madfingers a opté, par défaut, pour la meilleure qualité possible sur le Galaxy J7 (2016). Une bonne surprise assumée, qui plus est, par le smartphone, puisque le jeu se révèle relativement pêchu dans cette configuration, malgré de petits ralentissements et quelques chargements assez longs. De même, la protection de l?écran tactile révèle ici ces qualités mécaniques modestes. Nous regretterions presque l'absence de Full HD. Mais cela aurait certainement eu pour effet de ralentir le système. Ce qui serait contreproductif.
En vidéo, aucune mauvaise surprise de la part de Samsung. Le lecteur vidéo intégré à Touchwiz continue d?être l'un des meilleurs du genre. Peu de formats lui résistent, que ce soit les MKV ou les Divx, jusqu'en 1080p, avec ou sans sous-titre encapsulé. Le lecteur vidéo de Samsung ne comprend que très peu d'options, mais cela reste largement suffisant. Le J7 (2016) n'est pas le meilleur mobile pour le mettre en valeur. L?écran est 720p, une définition acceptable sur un écran de 5 pouces ou moins. Le chipset n'acceptera pas de décoder les fichiers dont le bit-rate est un peu plus élevé que la moyenne (un Blu-Ray par exemple). Et le haut-parleur mono invite les usagers à s?équiper d'un bon casque.
Des photos lumineuses et équilibrées
Finissons ce test avec la photo. Voici un usage multimédia où les résultats sont bien meilleurs qu'espérés. Après avoir effectué les tests des J1 (2016) et J3 (2016), nous retrouvons ici un couple capteur / objectif presque à l'opposé de ceux des modèles plus petits de la gamme J. Il s'agit, en théorie du même objectif photo que dans le J7, l?A5 (2016) et le J5 (2015), c'est à dire un capteur 13 mégapixels avec objectif 28 mm ouvrant à f/1.9. Soit une promesse de bonne luminosité. Et la promesse est plutôt tenue, à en juger par le cliché que nous vous présentons ci-dessous. Les nuages sont bien dessinés. Le ciel est bleu. Les immeubles sont clairs. Et les ruelles en contrebas sont bien visibles. Il y a du piqué et de l?équilibre. En zoomant, la photo gagne naturellement en grain, mais très progressivement. Seul petit reproche : il manque un peu de contraste et de tonus au niveau des couleurs.
Photo prise avec le Samsung Galaxy J7 (2016)
Heureusement, en mode automatique, le résultat obtenu par le capteur, son objectif et son processeur d'image inclus dans l?Exynos sont relativement bons. Et heureusement, car le mode « Pro » de l'application photo de Touchwiz a été ici quelque peu allégé de quelques fonctions. La balance des blancs, le contrôle de la sensibilité et la correction de l'exposition sont les seules options offertes. Le Galaxy S7 en propose davantage. Et ce n'est certainement pas conditionné par la nature du capteur...
Un entrée de gamme de moins en moins économique
En conclusion, le J7 (2016) est une phablette économique très équilibrée. Il s'agit donc, techniquement, d'une assez bonne proposition de la part de Samsung, bien meilleure que les éditions 2016 du J1 (malgré les bonnes nouveautés), du J3 ou du J5. Le J7 est certainement la meilleure preuve d'une montée en gamme technologique et ergonomique chez Samsung, laquelle a été opérée en haut de gamme, en milieu de gamme et maintenant sur le segment plus volumique. Le métal, le capteur photo et les performances le démontrent.
Mais cela a évidemment un prix. Le mobile est vendu 299 euros prix public conseillé hors subvention et promotion (et jusqu?à 250 euros chez certains marchands). Ce qui le fait dangereusement flirter d'une part avec les Galaxy A, notamment le très bon A5 (2016), très beau et très généreux, et d'autre part avec les experts du rapport quantité-prix, comme les Meizu, OnePlus et consorts : un m3 note (châssis aluminium, MediaTek P10 et écran 1080p) est proposé sous la barre des 200 euros, tandis que le OnePlus 2 (Snapdragon 810, écran Full HD, châssis métallique, etc.) s'achète aujourd?hui à 319 euros sur la boutique officielle. Les J1 et J3 sont proposés sous la barre des 200 euros, ce qui est déjà plus cohérent avec le positionnement de cette gamme.