Une fois n'est pas coutume, c'est au Mobile World Congress que Samsung a dévoilé son produit phare pour l'année 2014, le Galaxy S5.
Digne successeur du très réussi Galaxy S4, il dispose d'un écran légèrement plus grand, de 5,1 pouces (12, 95 cm), protégé contre les rayures par le tout récent traitement Gorilla Glass 3. Sa définition est cependant identique à celle de son prédécesseur, soit 1080p (1920 x 1080 pixels), et le rétro-éclairage est de type AMOLED, traditionnellement l'une des forces des modèles de la marque. En effet, grâce à cette technologie, la qualité des écrans est meilleure tout en consommant moins d?énergie.
Le processeur représente ce qui se fait de mieux à l?heure actuelle, puisqu'il embarque le modèle Snapdragon 801 (MSM8974AC), une version de processeur à peine annoncée par l?équipementier Qualcomm. Cette puce, qui équipe également les HTC One M8 et Xperia Z2, apparaît comme une légère évolution du processeur Snapdragon 800.
Il propose en théorie un accroissement des performances de 15 % en puissance processeur et 30 % en puissance graphique. Samsung a choisi de le cadencer à la vitesse maximale, soit 2,5 GHz.
Le système dispose de 2 Go pour exécuter les applications, ce qui peut paraître peu au regard de la concurrence haut de gamme sous Android, qui monte à présent à 3 Go. Samsung est cependant susceptible d'opérer une mise à jour matérielle en cours d'année s'il le juge nécessaire (ce fut le cas pour le Galaxy S3, passé de 1 à 2 Go de RAM pendant l'année 2012 sans changer de nom commercial).
En terme de capteur et connexion sans fil, Samsung met comme à son habitude le paquet : aux côtés des classiques accéléromètre, détecteur de proximité et de luminosité, gyroscope, WiFi n, Bluetooth (version 4.0), du GPS et d'une puce 4G supportant des débits jusqu?à 150 Mbits/s, nous retrouvons une boussole, un baromètre, un lecteur d'empreinte digitale et même un capteur de rythme cardiaque.
Lors de notre test, la fonction de déverrouillage grâce à l'empreinte digitale s'est avérée plutôt convaincante. Attention toutefois à ne pas perdre le mot de passe de substitution utilisable en cas d?échec de la reconnaissance, sous peine de devoir provoquer un redémarrage forcé?
Côté multimédia, le smartphone embarque un appareil photo 16 mégapixels avec flash LED. Il dispose également d'un capteur 2 mégapixels sur la face avant pour la visioconférence (et les selfies).
La mémoire interne est de 16 Go, dont moins de 12 Go d'espace disponible pour l'utilisateur, ce qui semble relativement élevé au regard des précédents modèles de la marque et de la surcouche proposée par le constructeur. Il sera bien sur possible d?étendre cet espace par le biais de carte mémoire microSD (jusque 128 Go).
Contenu de la boite
Comme pour les modèles précédents, Samsung donne une impression « bois » sur la boite du fleuron de sa marque Galaxy. L'ensemble est assez précieux, sans faire « bling bling ».
Le Galaxy S5 est proposé avec ses notices au format papier, un bloc chargeur, un câble USB / micro USB et des écouteurs.
Pour le prix affiché, nous aurions aimé retrouver dans la boîte une carte SD pour compenser les 12 Go de mémoire interne disponibles du smartphone (le solde, soit 4 Go, étant accaparé par Android, Touchwiz et les applications Samsung). Ce n'est pas le cas : vous devrez donc débourser quelques euros supplémentaires pour profiter pleinement des possibilités multimédia de l'appareil.
Le smartphone que nous avons reçu en test est le modèle blanc. Il est possible toutefois de trouver le Galaxy S5 accompagné d'une coque noire, plus discrète.
Design et prise en main
La première impression à la découverte du smartphone, c'est l'embonpoint pris par le Galaxy S5 au regard de son prédécesseur. Malgré son écran légèrement plus grand (5,1 pouces contre 5 pouces), ce smartphone prend 15 grammes et plus de 10% de volume !
Le smartphone est également moins ?borderless? (taille de l?écran par rapport aux dimensions de la face avant), un des points fort du Galaxy S4. Il est surpassé dans ce domaine par le maître en la matière, le G2 de LG, sorti il y a 6 mois maintenant.
Ces constats faits, la première prise en main reste excellente : malgré le demi-centimètre de longueur supplémentaire et les 3 millimètres de largeur, on reste sur des dimensions tout à fait raisonnables (14,2 cm x 7,25 cm), de sorte que la préhension est très agréable. La concurrence toute récente, Xperia Z2 et HTC One M8 en tête, propose d'ailleurs des appareils bien moins compacts.
Le contour est assez différent de l'effet métallique lissé voulu sur le Galaxy S4. Il rappelle, comme la forme générale, le parti pris de Samsung sur le Galaxy Note 3. On retrouve sur la droite de l'appareil le bouton ON/OFF, à gauche le bouton volume, en haut le port casque et en bas le port microUSB 3.0, découvert sur le Samsung Galaxy Note 3.
Le tout reste toutefois relativement soigné, et premium, bien plus que sur le Galaxy S4 : les boutons sont, par exemple, mieux assemblés.
Le bouton central fait très précieux. Les boutons physiques permettent de profiter d'un écran plus grand, Samsung étant un des derniers à le faire.
Sur la face avant, nous retrouvons également les nombreux capteurs proposés par le constructeur autour de l?écouteur téléphonique (proximité, luminosité?).
La face arrière du Galaxy S5 laisse apparaître une coque amovible. Nous y voyons l'appareil photo 16 Mégapixels, le flash LED et quelques capteurs complémentaires. En bas à gauche se trouve une ouverture pour laisser passer le son par l'unique haut-parleur du smartphone.
La coque est différente de celle du Galaxy S4, plus lisse et plastifiée. Elle diffère également de celle du Galaxy Note 3 qui imite le cuir. Nous avons en fait affaire ici à quelque chose entre les deux, avec une surface assez rugueuse, parsemée de petits points. Visuellement, le smartphone nous a semblé plutôt élégant.
Avantage non négligeable du Galaxy S5 donc, il est possible de retirer sa coque, grâce à un léger interstice en haut à gauche, pour accéder à la batterie.
On remarque à l'ouverture que la coque est particulièrement fine et légère.
On retrouve en dessous le haut-parleur, la batterie 2600 mAh, mais également les emplacements pour la carte microSIM et microSD.
Sans être déçu par un design plutôt soigné, comme nous l'avons vu plus haut, nous aurions néanmoins préféré un appareil plus élégant, utilisant des matériaux plus nobles. L'appareil reste toutefois très joli, même s'il ne suscitera pas l'enchantement de vos amis lorsque vous le sortirez de votre poche.
Système d'exploitation (OS)
C'est traditionnellement lors de la sortie de son modèle haut de gamme que Samsung dépoussière son interface maison appelé Touchwiz. La sortie du Galaxy S5 ne déroge pas à la règle : il dispose bien d'une nouvelle version de surcouche qui se superpose à l'interface Android, version KitKat (4.4.2).
A notre grande (et agréable) surprise, l'interface est bien plus réussie, même si elle nécessitera un temps d'adaptation aux utilisateurs souhaitant la découvrir. Ses graphismes sont plus soignés, moins ?cartoon? que la version précédente. Certains écrans, comme les rappels de rendez-vous auraient tout de même mérité un petit lifting?
Cette version de Touchwiz apparaît plus légère que les précédentes propositions du constructeur, et plus en phase avec les standards Android voulus par Google. Samsung semble avoir simplifié son ergonomie. Il n'empêche, comme nous l'aborderons plus tard, Android et Touchwiz, semblent toujours être liés par une relation de type ?je t?aime, moi non plus?.
Tout d'abord, le gestionnaire de tâches est enfin accessible depuis une touche hardware. Il a toutefois été totalement revu graphiquement même s'il conserve les mêmes fonctionnalités basiques d'accès ou d'arrêt des applications en cours d'exécution. Le menu contextuel est lui disponible à tout moment avec un appui long sur cette même touche.
Derrière cette surcouche Touchwiz, on reconnaît sans peine les atours qui ont fait le succès de l?OS de Google. Le bureau standard Android pourra tout d'abord accueillir les raccourcis d'applications et les widgets redimensionnables. Samsung propose dans ce domaine un menu très proche de la version Nexus développée par la firme de Mountain View, en séparant le menu application et widget.
La barre de notification, autre standard de l'interface Android, est accessible depuis le haut de l?écran, afin de développer les diverses notifications (appels manqués, SMS, E-mails?). Ce volet de notification est double depuis la version Android 4.2 et affiche dans un second écran des raccourcis vers les éléments de paramétrage courants.
Cette partie est naturellement revisitée par Samsung, ici de manière un peu moins glorieuse : certes les raccourcis disponibles sur le second écran se sont démultipliés et sont réorganisés en catégorie, mais la lisibilité des notifications standards est amoindrie, puisqu'elles ne disposent ici que d'une moitié d'écran pour s'afficher.
Le menu de paramétrage est quant à lui totalement revu par Samsung, que ce soit graphiquement, structurellement ou ergonomiquement : la présentation par défaut d'Android sous forme de liste est abandonnée pour laisser sa place à un alignement d'icônes.
Ce changement nécessite un temps d'adaptation, mais l'ensemble s'avère au final plutôt bien organisé. Il sera toutefois possible de revenir à une version liste plus classique, même si l'ensemble reste classé selon la vision de Samsung.
Nous retrouvons enfin un menu dans lequel est rangé l'ensemble des applications. Samsung l'a personnalisé en offrant la possibilité de personnaliser le tri et de créer des dossiers.
A sa première ouverture, nous constatons que le nombre d'applications préinstallées par Samsung n'est pas aussi important que dans les versions précédentes. En outre, Google Play Suite est toujours parfaitement intégrée au système. En entrant votre compte Google lors de la mise en route initiale, vous synchronisez à la fois vos mails, vos contacts, vos calendriers et vos contenus stockés sur Drive ou Google Plus.
Intention réelle d'alléger l'interface Touchwiz ? Hélas, si nous saluons l'initiative, force est de constater qu'il s'agit en fait d'un écran de fumée, qui disparaît lorsque les applications de Samsung regroupées sous l'appellation ?Galaxy essential? se réactivent ou s'installent au fur et à mesure de la navigation, parfois sur proposition, mais aussi automatiquement. Citons par exemple la lecture d'une pièce jointe d'un mail, pendant laquelle la suite Office partenaire de Samsung est réactivée.
Ce système d'installation/réactivation progressive produit finalement le même résultat pour l'utilisateur que la version précédente de Touchwiz, laquelle était d'apparence plus chargée. Cela semble une solution ingénieuse pour Samsung, qui fait d'une pierre deux coups : laisser au départ l'impression d'une interface plus légère, moins intrusive, et introduire sa propre version du kiosque d'applications en invitant l'utilisateur à s'y rendre en lieu et place de Google Play. Car si une partie des applications complémentaires installées par Samsung est impossible à désinstaller, le constructeur facilite la désactivation des applications de la firme de Mountain View en proposant à l'utilisateur cette fonctionnalité depuis le menu application.
Apparaît par la suite une vraie dualité entre les deux offres : celle de Samsung et celle du Google Play Services. Cependant, le Coréen n'est pas le seul à proposer sa propre version des applications système (contacts, agenda, messagerie, galerie photo, musique)...
... mais Samsung va plus loin en intégrant son propre traducteur automatique (comme Google Translate) et, plus impactant encore, son logiciel de reconnaissance vocale (à la Google Now) et son moteur de recherche, lesquels sont mis en avant dans la barre de tâches.
Sans oublier son magasin d'applications personnel, Samsung Apps, qui est à présent une copie conforme du Play Store.
Le géant coréen apporte donc tout le nécessaire pour se passer de l'environnement Google au sein même d'Android.
Interface utilisateur (UI)
Ce parti pris constaté, l'offre de Samsung apparaît toujours débordante d'applications et de fonctionnalités. Inaugurées avec la sortie du Galaxy S4, elles intègrent une foule de fonctions basées sur les gestes (Air Gesture) et les mouvements à effectuer par l'utilisateur devant le smartphone pour exécuter une action.
Comme sur le modèle précédent, nous n'avons pas été totalement convaincus par ces différentes fonctions, parfois difficiles à mettre en ?uvre et dépendantes de l'environnement.
Citons également une boite à outils plutôt ingénieuse grâce à laquelle l'utilisateur obtient un discret raccourci vers 5 applications disponibles en arrière-plan, et ce où que vous soyez dans l'interface.
Très à la mode actuellement, une interface simplifiée est également proposée. Samsung ajoute un mode privé et surtout un mode enfant très réussi (à installer en complément, comme nous l'avons vu précédemment).
A la manière de HTC, Samsung intègre un agrégateur de contenu plutôt ergonomique au bureau Android. Il est basé sur l'application Flipboard (également préinstallé).
Afin d'accompagner le capteur biométrique intégré, Samsung a développé l'application S-Health. Avec elle, l'utilisateur suit ses indicateurs liés à sa santé, et enregistre ses bilan d'activité physique (course, marche?). L'application apparaît toutefois assez rudimentaire au vu de la concurrence.
Citons également l'application ChatON disponible, il est vrai ,pour tous les smartphones Android. Comme le fameux Hangout de Google, cette application de messagerie instantanée offre la possibilité de partager des contenus multimédias, d'organiser des discussions de groupe et même de créer des messages animés. A disposition également (en vrac), une application météo, une autre pour remplacer sa télécommande, le mode multi-écrans, ou encore une application pour partager simplement du contenu avec les appareils à proximité.
Au final donc, le Galaxy S5 dispose d'une interface de qualité, plus professionnelle et équilibrée que les versions précédentes. Nous regrettons toutefois le manque de cohérence avec l'offre native de Google.
Ecran et navigateur Web
Un Samsung Galaxy S, c'est d'abord un écran soutenu par la technologie AMOLED qui le différencie de la concurrence. Cette technologie d'avenir, pour laquelle Samsung est le seul à pouvoir en produire de manière industrielle, permet d'obtenir des contrastes saisissants et une consommation minimum dans les couleurs sombres.
L?écran du Galaxy S5 nous est sans surprise apparu d'excellente facture. Les couleurs sont chaudes, les angles de visions excellents, et la luminosité remarquable.
Avec une taille de 5,1 pouces de résolution FullHD, l?évolution est toutefois mineure par rapport aux 5 pouces du Galaxy S4. Même si Samsung annonce une nouvelle fois avoir travaillé à améliorer la justesse des couleurs de cette technologie, force est de constater que les contrastes sont à nouveau élevés, ce qui peut représenter pour certains un avantage (effet wouahou qui ravive les couleurs sur les photos).
Nous l'avons comparé à l?écran LCD Triluminos du Sony Xperia Z1.
La qualité est au rendez-vous, les noirs sont bien noirs, les couleurs plutôt respectées quoique légèrement faibles côté rouge. Les angles de visions notamment sont très bons, supérieurs au Xperia Z1 qui ne brille pas dans ce domaine, et l?écran reste bien lisible en plein soleil.
Au final, l?écran de ce Samsung Galaxy S5 reste, comme pour les générations précédentes, un des points forts de ce mobile.
Quoi de mieux pour profiter d'une telle qualité d?écran, que de tester la navigation Web. Bonne nouvelle, le navigateur est également à la hauteur de nos attentes. Ou plutôt les navigateurs car, à l'inverse de la plupart des autres fabricants de smartphones Android, Samsung continue d'intégrer son propre navigateur maison en plus de Chrome, livré de manière standard dans le système d'exploitation de Google depuis la version 4.1 Jelly Bean. Que vous choisissiez l'un ou l'autre de ces navigateurs, vous ne serez pas déçus.
Chrome reste pour la rédaction une référence absolue en matière d?Internet mobile. Ce navigateur apparaît un peu plus ergonomique grâce à des écrans épurés, et offre la synchronisation ingénieuse des favoris et de l'historique de navigation avec son homologue PC. Samsung propose toutefois une application plutôt réussie, avec une ergonomie encore améliorée, notamment en ce qui concerne sa gestion des onglets multiples.
Dans les deux cas, la navigation s'avère parfaite, même dans les pages Web les plus chargées en contenu. La taille de l?écran, sa qualité et sa définition apportent une navigation des plus agréables. Les textes sont parfaitement nets, mais en mode portrait ils pourront poser des problèmes de lecture à ceux qui n'ont pas une vue parfaite, nécessitant alors l'utilisation du zoom. En mode paysage, c'est particulièrement bon, avec un confort proche de celui d'une tablette.
L'ensemble est vraiment réactif, notamment du fait de la présence d'une puce 4G qui offre des débits jusqu?à 150 Mb/s, l?équivalent des meilleurs débits du moment.
Samsung améliore en outre ces débits grâce à l'utilisation simultanée du Wifi et de la 4G. Le résultat est frappant : nous avons réussi à atteindre des débits de 120 Mbits par seconde grâce à ce service lumineux, appelé Smart Booster.
Vous l'aurez compris, la navigation internet s'avère être au final un vrai point fort du Galaxy S5 : l'ergonomie des 2 navigateurs proposés, la taille d?écran, la puissance et la puce 4G font de ce Galaxy S5 un excellent mobile pour surfer sur internet.
Capture photo/vidéo
Alors que la concurrence a choisi de se démarquer en proposant des innovations disruptives (Ultrapixel chez HTC, format 1/2,3 chez Sony dérivé de ses optiques G), Samsung fait le choix avec le Galaxy S5 de la continuité, améliorant de quelques millions de pixels le capteur du précédent modèle. Ce nouveau capteur 16 mégapixels embarque toutefois une nouvelle technologie appelée ISOCELL, censée offrir un meilleur rendu en basse luminosité.
Qualité de l'appareil photo
Notre verdict est contrasté : le Galaxy S5 s'est montré impressionnant de justesse et de réactivité dans une majorité des situations, proposant des clichés très réussis, en plein jour et même en lumière artificielle. C'est d'ailleurs dans cette dernière situation que le Galaxy S5 tire son épingle du jeu : si la luminosité semble identique, les contrastes apparaissent plus importants que sur un Xperia Z1, pourtant réputé dans ce domaine.
Ici, en comparaison avec le Sony Xperia Z1 et son capteur 20 Mp, et les 18 mégapixels du QX10 :
(Respectivement Galaxy S5, Xperia Z1, QX-10)
Seulement voilà, lorsque les conditions lumineuses se dégradent, force est de constater que le compte n'y est pas, et que le Galaxy S5 rend plus rapidement les armes que le Xperia Z1. Difficile de lui en tenir rigueur, d'autant que le rendu global est plus homogène que son concurrent.
C'est bien moins bon dans des conditions plus difficiles, notamment en contre-jour ou en faible luminosité : même si le Galaxy S5 n'a pas à rougir, le Z1 et sa technologie prend largement le dessus dans ce domaine?
Les clichés sont parfois même vraiment ratés sur le Galaxy S5. C'est moins souvent le cas sur le Xperia Z1.
Côté Vidéo, le Galaxy S5 propose en revanche une belle évolution, avec la capacité de filmer en 4K (2500 x 1600), un apport lié à l'intégration du Snapdragon 801.
Le résultat apparaît vraiment satisfaisant : la mise au point est particulièrement rapide, et les contrastes sont très justes. Ici en comparaison avec le Xperia Z1, une des références actuelles dans ce domaine, le capteur s'ajuste rapidement au changement de contraste.
L'interface de l'appareil photo proposé par Samsung est plutôt ergonomique, même si elle n'est pas à la hauteur en termes de simplicité des meilleures interfaces en ce domaine, celle de Nokia en tête. Les options sont nombreuses tout comme les modes proposés, plutôt efficaces.
Au final, comme à son habitude, Samsung produit un résultat très juste en toute circonstance, que cela soit en photo ou en vidéo. Au côté d'un sans-faute côté software, nous regrettons néanmoins le manque d'audace dans les composants utilisés pour construire le capteur, limitant ainsi les capacités dans les conditions extrêmes. Cela reste toutefois un point fort important.
Lecture Multimédia
La galerie photo proposée par Samsung revoit très justement son ergonomie, mais évolue en revanche finalement peu en termes de fonctionnalité.
L'interface est plus propre, plus lisible, moins cartoon, et affiche plus d'informations (albums/photos?). Samsung a eu la bonne idée de mettre une barre de navigation coulissante accessible depuis la gauche de l?écran, se rapprochant ainsi des standards de développement préconisés par Google. Grace à elle, il est possible d'utiliser à un filtre sur la page principal, ou depuis un album d'accéder directement à un autre.
Coté fonctionnalité, less filtres sont plus nombreux et insolites, comme celui concernant les animaux domestiques, qui semble bien fonctionner.
Comme dans Android « stock », les vidéos sont accessibles depuis la galerie photo.
L'application vidéo fournie par Samsung est assez classique : sobre, elle remplit parfaitement son rôle. Le point fort de cette application de lecture vidéo reste la possibilité native d'obtenir une lecture en arrière-plan dans un petit écran déplaçable.
Voilà plusieurs années que les smartphones haut de gamme proposent une puissance suffisante pour lire des vidéos FULL HD. Ce Galaxy S5 ne déroge pas à la règle, et propose même la lecture de film 4K (testé avec ceux générés par le smartphone lui-même).
Le constructeur propose historiquement une compatibilité élargie en termes de CODEC lisible, ce qui est une bonne chose. Bizarrement, lors de l'exécution de nos fichiers de test habituels, ce Samsung n'a pas réussi à lire nos vidéos en 60 images par seconde (1080p ou 720p)...
Le lecteur musical ne souffre d'aucun défaut, et propose à l'utilisateur une interface réussie. Comme dans d'autres domaines, le S5 dispose de deux applications : celle proposée par Google et l'autre par Samsung.
L'application Musique proposée par Samsung apparaît assez classique, disposant d'un widget et d'un écran de veille personnalisés?
...avec filtre de tri par Artiste, Album, et intégrant également des listes de lecture personnalisables ou offertes par défaut.
Les écouteurs fournis sont de bonne qualité et disposent de nombreux réglages audio complémentaires.
Point remarquable, Samsung ajoute une fonctionnalité originale et plutôt facile à utiliser. Sur un damier, l'utilisateur sélectionne le type (rock, jazz, pop, etc.) et l?humeur (plutôt joyeux, passionnant, passionné ou calme) de musique qu'il souhaite écouter. Ensuite, le moteur de suggestion lui conçoit une playlist adapté.
En revanche la qualité du haut-parleur reste très clairement en retrait. Situé sur l'arrière de l'appareil, il propose un son peu flatteur, qui sature, à l?heure où la concurrence opte pour des hauts parleurs stéréo de meilleure qualité
Au final, comme à son habitude, Samsung rend une copie très propre d'un point de vue multimédia. Seule la partie audio est légèrement en retrait par rapport au standard haut de gamme de cette année 2014.
Performances
Le Samsung Galaxy S5 dispose du processeur le plus puissant du moment, le Snapdragon 801. Doté de quatre c'urs gravés en 28 nm, et une puce graphique Adreno 330, cette version s'apparente au Snapdragon 800 disponible au sein des Xperia Z1 et LG G2. Elle propose en revanche des fréquences légèrement supérieures pour l'accès au processeur graphique (GPU) et à la mémoire RAM. Samsung fait le choix d'utiliser la version la plus puissante (MSM8974AC), qui permet au processeur de monter en fréquence jusqu?à 2,45 Ghz. Ses 2 concurrents actuels, les HTC One M8 et Sony Xperia Z2 ne proposent « que » la version MSM8974AB, limitée à 2,36 GHz.
Une déception toutefois, le smartphone ne dispose que de 2 Go de RAM, là où les haut de gamme concurrents proposent 1 Go de plus pour soutenir une interface parfois consommatrice, notamment du fait de l'enregistrement vidéo possible en 4K. Sans réussir à ralentir sciemment le smartphone lors de nos ?stress-test?, nous sommes en effet arrivés à utiliser plus des ¾ de la RAM disponible avec seulement 4 applications ouvertes?
Autant dire qu'il est inutile d'attendre une révolution avec cet appareil : les performances offertes lors d'une utilisation quotidienne du Galaxy S5 sont même parfois entachées par quelques ralentissements.
Au final, nous restons sur une très bonne impression, tant la puissance dégagée par le Galaxy S5 offre le nécessaire pour faire face aux demandes de l'utilisateur avec fluidité et réactivité. La navigation dans l'interface reste agréable, très fluide et réactive. Le smartphone se comporte vraiment bien même quand quelques applications s'exécutent en parallèle. Cette configuration est suffisante pour exécuter l'intégralité des jeux simples (type Candy Crush Saga) disponibles sur le kiosque de téléchargement Google Play, mais également les jeux 3D de dernières générations que nous y avons téléchargés.
Au petit jeu des benchmarks, le Galaxy S5 propose des scores assez similaires à la concurrence, voire très légèrement supérieurs. Y compris concernant les smartphones sortis l'année dernière avec le processeur Snapdragon 800, avec qui la différence n'est pas tout à fait flagrante, et se dessine essentiellement autour d'une amélioration des performances graphiques.
Fonctions téléphoniques
Le clavier du Galaxy S5 est plutôt réussi : les touches sont suffisamment grandes et l'ensemble nous a semblé particulièrement précis et réactif à l'utilisation, grâce à un écran de grande taille et d'une sensibilité parfaite. La ligne de chiffres disponible par défaut au-dessus du clavier de lettre est appréciable, mais l'accès à la ponctuation est un peu laborieuse (2 frappes nécessaires).
De son côté, le clavier numérique a un peu vieilli, car il n?évolue pas par rapport aux versions précédentes de Touchwiz. Il comporte tout de même la numérotation intelligente, pour chercher un contact en composant des chiffres ou des suites de lettres.
Lors d'un appel, les écrans apparaissent dénudés et peu ergonomiques. Les options, pendant et à la fin de l'appel, sont complètes.
L'interface SMS et MMS, assez classique, remplie totalement son rôle. Les conversations se retrouvent regroupées par contact.
Autonomie
La batterie du Galaxy S5 affiche un maigre 2600 mAh, là où d'autres concurrents montent à 3000 mAh pour le même type de produit. Au final, même si l'autonomie reste très correcte, cette taille réduite se ressent à l'utilisation.
En effet, avec notre utilisation que nous qualifierons d'intensive, basée essentiellement sur une consommation 4G importante, notamment en arrière-plan (autour de 6Go par mois), 3 comptes E-mails synchronisés tous les 15 minutes et en push, quelques dizaines de minutes d'appel téléphonique et une utilisation globale de l?écran de 2 heures par jour, nous avons juste réussi à terminer la journée, en ayant rechargé le Galaxy S5 la nuit précédente. Impossible toutefois d'obtenir une seconde journée avec ce mode d'utilisation, basé sur une consommation data forte.
Ce résultat est décevant, équivalent à l'autonomie que nous avons rencontrée sur des smartphones haut de gamme de 2013. Toutefois, le constat pourra être différent selon votre profil d'utilisation. En effet, une consommation plus classique (moins de data, mais quelques heures d'utilisation supplémentaire) mettra sûrement en valeur l?écran peu consommateur, et augmentera paradoxalement l'autonomie. Pour autant, ce point n'est pas une des forces du Galaxy S5.
Ceux qui trouveront l'autonomie de ce smartphone limitée pourront se rabattre sur les modes d?économie d?énergie disponibles. Nous avons testé le mode ultra économie d?énergie, que nous avons trouvé très efficace.
Conclusion
Au final, la rédaction sort convaincue du test du Galaxy S5. Ce smartphone va sûrement être le smartphone le plus vendu en 2014 et à raison : équilibré, écran toujours époustouflant, appareil photo juste et réactif, etc.
Derrière ce tableau idyllique, il y a malgré tout certains aspects qui nous font tiquer : l'embonpoint pris par l'appareil, le manque de risque sur l'appareil photo, l'aspect plastique peu séduisant, une partie son pas forcément au top, l'autonomie limitée lors de consommation intensive des réseaux mobiles, la pléthore de capteurs proposée sans forcément l'usage qui va avec?
Il fut une période où Samsung sortait sa version annuelle du Galaxy S et les autres constructeurs suivaient. Cette période est révolue : le Galaxy S5 est une évolution du Galaxy S4, évolution certes réussie, mais avec des composants équivalents à la concurrence récente, sans plus.
Alors oui, si vous achetez ce Galaxy S5 vous en aurez pour votre argent. Mais contrairement aux années précédentes, vous avez en 2014 des alternatives : le consommateur pour qui le design ou le son sont des critères importants se rabattra sur le nouveau HTC One M8. De la même manière le Xperia Z2 annoncé le même jour par Sony au MWC, propose une alternative très crédible, avec son appareil photo très performant et sa résistance supérieure à l'eau et la poussière.
Vous l'aurez compris, l'appareil souffre de peu de défauts, et ne déçoit nullement, mais il n'impressionne pas non plus la rédaction de Lesmobiles.com. Il ne marque pas les esprits comme devrait le faire le modèle phare du premier constructeur mondial de smartphone.
Note : 88/100
Les plus :
? La certification IP67
? Le poids limité
? Qualité de finition
? La prise en main agréable
? La puissance brute
? L'autonomie correcte en utilisation classique
? L?écran AMOLED de toute beauté
? La réactivité et la justesse de l'appareil photo
? La vidéo 4K
? L'interface complète et plus légère que la version précédente
? La fluidité
? Les fonctions multimédia complète et sans faille
Les moins :
? Les photos en basse luminosité
? La qualité médiocre du son du haut-parleur
? L'arrière en plastique
? Quelques ratés dans la fluidité
? Autonomie juste en utilisation 4G intensive
? La qualité de finition sans éclat
Test réalisé par Alexis Breithoff
Date de publication : 23/04/2014.