Test : Samsung Wave (S8500)

Dire que Samsung mise gros sur le lancement de ce Wave tient du doux euphémisme. Que ce soit en regardant la TV, en lisant un magazine ou en prenant les transports, impossible d'échapper au rouleau compresseur publicitaire mis en place par le constructeur. Le Wave vaut-il un tel déchainement médiatique ? La réponse dans ce test !

La Rédac LesMobiles - publié le 02/07/2010 à 00h00 Note LesMobiles.com 4/5

Samsung semble bien décidé à ne laisser aucun répit à la concurrence. Le deuxième constructeur mondial (nº 1 en France) possède plusieurs gammes de smartphones Android, Windows Mobile et même Symbian. Mais cela ne semble pas lui suffire puisqu'il a décidé de lancer Bada (océan en coréen), son propre système d'exploitation pour smartphone. Le Wave que nous testons ici est le tout premier mobile à embarquer cet OS flambant neuf, accompagné de l'interface utilisateur TouchWiz 3.0.



Sous ses airs de mobile tactile classieux, mais classique, ce téléphone cache des ressources insoupçonnées. Ses entrailles sont en effet composées du dernier-né des processeurs Samsung qui se base sur une architecture ARM Cortex A8 et cadencé à 1 GHz. L'autre caractéristique qui ne manquera pas de vous sauter aux yeux est sans conteste l'incroyable écran de 3,3 pouces pour une résolution de 800 x 480 pixels et 16 millions de couleurs affichables. C'est surtout sa technologie Super AMOLED qui nous intéresse. Le Wave est décidément le téléphone des grandes premières pour Samsung puisque ce mobile est également le premier à embarquer cette nouvelle technologie d'écran. Même chose pour les connectivités Bluetooth 3 (AD2P) et Wifi « n » que le Wave est le premier à embarquer.

Pour le reste, il propose un capteur photo autofocus de 5 mégapixels épaulé par un flash led et capable de filmer dans une résolution HD 720p de 1280 x 720 pixels, à 30 images par seconde. En bon OS moderne, Bada est très complet en matière de multimédia. Il propose un lecteur musical, une visionneuse d'images et un lecteur vidéo particulièrement complet pour ce qui est des formats supportés (DivX HD, XviD, etc.). Enfin, il n'est pas avare de connectivités puisqu'en plus des nouveautés citées un peu plus haut, le Wave est compatible avec les réseaux 3G+ HSDPA (7,2 Mbps) et HSUPA (2Mbps), avec le Wifi b/g. Il embarque également une puce GPS compatible avec l'A-GPS (GPS assisté). Notez que ce smartphone hors normes est d'emblée proposé à 400 euros hors pack et qu'on le voit déjà à 9 euros avec un forfait chez Bouygues Telecom par exemple.

Contenu du Pack

Le smartphone est fourni dans un pack assez compact, qui comprend l'essentiel, à savoir :
? Un chargeur
? Une batterie 1500 mAh
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Le manuel d'utilisation



Le chargeur a subi un régime minceur et ressemble beaucoup désormais à ceux que Nokia propose depuis des années. On regrette que le kit mains libres stéréo soit composé d'un seul tenant. Les écouteurs sont de qualité moyenne et on aurait aimé pouvoir les remplacer par un casque classique tout en profitant d'un micro.


Aspect et Design

L'une des raisons qui va certainement permettre à Samsung de vendre des millions (à n'en pas douter) de Wave est sans conteste son design. Malgré sa fiche technique dantesque, ce mobile propose un look assez classique, rassurant même. On reconnaît d'emblée la patte de constructeur coréen dans les lignes de ce produit. Attention, on ne parle pas ici de la cohorte de Players à la coque noire et qui se ressemblent tous les uns les autres. Non, la silhouette de ce Wave renvoie à une époque où les mobiles Samsung étaient loués pour leur design. Les lignes de ce Wave se révèlent à la fois sobres et épurées. Ses dimensions participent beaucoup à donner l'impression que ce smartphone n'est qu'un mobile, certes élégant, mais sans prétentions techniques. L'épaisseur notamment ne dépasse pas 10,9 mm.



L'ensemble offre donc des lignes limpides et un gabarit assez compact (vu la taille de l'écran et les caractéristiques). La qualité de fabrication est tout aussi remarquable. La coque est constituée d'un mélange très réussi de plastique noir de bonne facture et d'acier brossé. Le tout est parfaitement assemblé et aucun jeu ne vient se faire sentir. Associés au 118 grammes du mobile sur la balance, les matériaux offrent une prise en main vraiment agréable.

Pour le reste, le Wave est assez dépouillé en termes de boutons. La face avant n'en propose que trois en dessous de l'écran. Ils s'intègrent parfaitement dans le design. Il s'agit des traditionnels boutons pour décrocher, raccrocher et un bouton central multifonction. Celui qui sert à raccrocher permet aussi d'allumer et d'éteindre le téléphone. Au dessus de l'écran, on trouve le traditionnel Samsung ainsi, la grille de l'écouteur, la caméra faciale et deux capteurs, l'un de luminosité et l'autre de proximité.



Sur le côté gauche, on découvre les habituels boutons pour augmenter et diminuer le volume. À l'opposé, sur le flanc droit, se situe deux touches pour déclencher la fonction photo / vidéo et pour verrouiller / déverrouiller l'appareil.



Sur la partie haute du Wave, on trouve deux connecteurs. L'un est un connecteur mini - jack 3,5 mm pour brancher un casque classique et l'autre est un connecteur microUSB qui permet de recharger le mobile ou le connecter à un ordinateur. Notez que cette dernière prise est protégée par un petit cache coulissant. On trouve également la sortie pour le haut-parleur.



Enfin, pas grand chose à signaler pour la partie arrière de l'appareil. Elle abrite le cache de la batterie, très facile à enlever, ainsi que le capteur photo et le flash led.




OS & Ergonomie

Nous verrons plus loin dans le test que le Wave est un mobile remarquable en matière de multimédia. Mais si ce Wave est particulièrement attendu au tournant, c'est bien entendu parce qu'il est le tout premier mobile à embarquer Bada, le tout nouveau système d'exploitation pour smartphone de Samsung, développé à 100% en interne par le constructeur coréen. Pourtant, les premiers contacts avec cet OS flambant neuf en laisseront certains sur leur faim. Si vous êtes familier des mobiles Samsung, Bada vous semblera plus être une évolution de ce qui existait avant dans les gammes des mobiles du constructeur. Rassurez-vous, il y a une bonne raison à cela. En fait, la partie visible de l'iceberg Bada est l'interface utilisateur (UI). Et dans ce cas précis, le constructeur coréen a habillé son nouvel OS avec une interface qui nous est déjà familière : TouchWiz.



Heureusement, il s'agit de la toute nouvelle version de l'UI, c'est à dire la 3.0. Bonne nouvelle pour tous ceux qui ont pu parfois s'énerver sur les précédentes moutures de TouchWiz, l'UI maison de Samsung arrive à maturité. Samsung aura pris son temps. Le constructeur l'a lentement mais sûrement amélioré, lui enlevant la plupart de ses lourdeurs avec chaque nouvelle version. Les grandes lignes sont toujours les mêmes que précédemment, notamment du coté des widgets que l'on place sur les pages d'accueil. Samsung a toutefois revu sa copie en profondeur pour nous offrir une UI fluide et ergonomique, à défaut d'original. L'horripilant tiroir latéral de widgets s'est transformé en une barre horizontale plus digeste. Le principe reste le même, à savoir que vous pouvez placer des widgets ou les retirer depuis cette barre. Alors que les précédentes versions de TouchWiz se cantonnaient d'abord à une, puis à trois pages d'accueil, on peut désormais rajouter jusqu'à 10 pages. Pour le faire, c'est très simple, il suffit d'ouvrir le gestionnaire de widgets et d'incliner le téléphone. Le menu suit le même principe est peut lui aussi "mesurer" jusqu'à 10 pages. Cette partie de l'UI ressemble d'ailleurs étrangement à l'interface de l'iPhone avec le fond noir, les icônes du bas qui ne bougent pas et les pages qui coulissent latéralement.



Point essentiel pour un mobile en général et un mobile tactile en particulier : Bada est vraiment agréable à utiliser. Il regorge de petites trouvailles qui prouvent que Samsung a cette fois placé l'ergonomie au coeur de sa réflexion. La partie haute de l'écran est par exemple occupée par une zone de notification bien pratique qui permet de faire certaines actions sans même sortir d'une appli, comme répondre à un SMS. Autre exemple, lorsque vous êtes sur un contact dans le répertoire, le fait de glisser le doigt d'un côté va permettre de lui envoyer directement un SMS alors que de l'autre côté, cela va déclencher un appel vers ce contact. Une belle initiative en matière de réduction de clics !



Au rayon des défauts, on regrette que les widgets soient généralement volumineux et qu'il est finalement rare de pouvoir en placer plus d'un sur la même page. De même, il est dommage de ne pas pouvoir créer de raccourcis d'application sur les écrans d'accueil. Autre déception, plus mesurée celle-là, les fonctions de déverrouillage intelligent que l'on trouvait dans la version 2.0 de TouchWiz ont disparu. Pour rappel, on pouvait lancer une fonction tout en déverrouillant l'écran de veille par un symbole prédéfini. Autre défaut, si l'on apprécie grandement la réduction de clics induite par la barre de notification, on ne peut en revanche que déplorer le nombre de mouvements nécessaires pour consulter un appel en absence et rappeler la personne.



Au final, Bada ressemble surtout à une évolution des OS propriétaires que l'on trouvait dans les précédents mobiles tactiles de Samsung. Il est vraiment simple à appréhender et à utiliser. Il ne devrait donc pas rebuter ceux qui se fichent d'avoir un smartphone. Et pour les autres, ceux qui veulent justement un smartphone, le constructeur propose un système riche en fonctions, complet et surtout ouvert aux développeurs.

La principale caractéristique d'un smartphone aujourd'hui n'est pas à aller chercher du côté de ses fonctions, mais bien de son ouverture aux développeurs tiers. Et de ce point de vue-là, Bada ne doit rien à personne. Une icône dans le menu permet même de se rendre sur « Samsung Apps », un équivalent de l'App Store à la sauce Samsung, toute proportion gardée. Nous y reviendrons par ailleurs.

Pour le reste, l'ensemble OS Bada et UI TouchWiz 3.0 se révèle très stable et vraiment fluide. Le surpuissant processeur Samsung basé sur une architecture ARM Cortex A8 et cadencé à 1 GHz n'est pas étranger à cette constatation.



Le système gère de plus le multitâche. Il suffit de faire un appui long sur la touche du milieu pour lancer le gestionnaire d'applications actives. De là, vous pouvez regagner une appli qui tourne en tâche de fond ou la fermer. Notez que la gestion du multitâche et de la mémoire vive (RAM) est assez étrange. Nous n'avons pas été en mesure de trouver la quantité de RAM embarqué dans le Wave, mais vu ses autres caractéristiques, gageons qu'elle doit être assez conséquente. Pourtant, il arrive régulièrement que le smartphone vous précise que la quantité de mémoire disponible n'est pas suffisante et qu'il faut fermer une ou plusieurs applications avant de songer à en ouvrir une autre. Voilà qui n'est guère ergonomique, surtout pour les utilisateurs les moins avertis. Nous aurions préféré que l'OS le fasse de lui-même, de manière automatique, un peu comme Android ou l'iOS4 de l'iPhone.


Fonctions Multimédia (Appareil Photo / Vidéo / Musique)

En matière de capture multimédia, le Wave propose un capteur photo autofocus de 5 mégapixels épaulé par un flash led. Bien que très décente, ce n'est pas cette caractéristique qui va faire rêver les foules mais plutôt la capacité du mobile de filmer dans une résolution HD de 720p (1280 x 720 pixels), à 30 images par seconde. Très séduisante sur le papier, la fonction tient-elle ses promesses à l'usage ? Inutile de faire durer le suspens : la qualité des vidéos capturées est vraiment excellente ! Le niveau de détails est impressionnant, le rendu des couleurs vraiment fidèles et la fluidité est bien au rendez-vous grâce à la capture en 30 images par seconde. L'interface de cette fonction est logiquement un peu plus dépouillée que celle de la fonction photo mais on trouve toutes les options nécessaires. Cerise sur le gâteau, Samsung a eu le bon goût de ne pas appliquer un taux de compression trop important aux vidéos capturées, ce qui aurait entrainé des artéfacts. De fait, les défauts ne sont pas légion. Il n'y en a qu'un en fait : l'absence de stabilisateur d'image efficace entraine toujours des tremblotements lorsque vous bougez le téléphone. C'est toutefois un défaut inhérent à tous les téléphones portables et le Wave n'est ni plus ni moins que le meilleur des mobiles quand il s'agit de filmer !



Côté photo, le Wave ne se lance pas dans la course à l'armement puisqu'il se "contente" d'un capteur à 5 mégapixels. L'interface de cette fonction ressemble beaucoup à celle que l'on trouvait dans les précédents mobiles Samsung. Qu'importe, elle est vraiment fonctionnelle et parfaitement adaptée à un usage tactile. Elle renferme tous les réglages et toutes les options que l'on a pris l'habitude de trouver sur mobile.



Vous pouvez régler la balance des blancs, les ISO, activer ou désactiver le stabilisateur d'image, la géolocalisation des photos, etc. Vous pouvez aussi faire la mise au point du bout du doigt sur la zone qui vous intéresse. Le rendu des clichés capturés est des plus corrects. Les photos profitent d'un bon niveau de détails, de contours nets, d'un niveau de bruit maîtrisé et de couleurs réalistes. Lorsque la lumière décroît, la qualité des photos chute proportionnellement, le flash led n'étant pas d'un grand secours à plus d'un mètre. Fort logiquement, les bougés sont plus fréquemment sanctionnés de flou quand la luminosité est basse.


Photos prises depuis le Samsung Wave [cliquez pour agrandir]



Bien que Wave ne soit équipé "que" d'un écran de 3,3 pouces, il est l'un des tous meilleurs mobiles disponibles à l'heure actuelle en matière de multimédia. Le constructeur n'a cessé de nous rabâcher les oreilles depuis plusieurs mois à propos de sa nouvelle technologie Super Amoled (S-Amoled) censé mettre tout le monde d'accord. Il nous tardait donc de découvrir si le Coréen disant vrai ou pas. Il ne nous a fallu que quelques minutes avec le produit pour nous rendre compte de l'incroyable qualité de son écran. Au-delà des discours marketing convenus, l'afficheur de Wave représente une véritable démonstration de maîtrise technologique. Il propose un rendu absolument fantastique ! Des contrastes à la luminosité en passant par les couleurs ou l'angle de vision, tout dans cet écran Super Amoled est au top ! Pour vous en convaincre, il suffit de poser un mobile doté d'un écran Amoled récent à côté de ce Wave. Vous verrez vite la différence, et notamment au niveau des noirs, d'une profondeur inédite sur mobile. En un mot comme en cent, le Wave dispose à l'heure actuelle du plus bel écran de téléphone portable. Sa résolution élevée de 800 x 480 sur un écran de 3,3 pouces offre une superbe finesse. Cerise sur le gâteau, la technologie Super Amoled consomme 30% d'énergie en moins que ses devancières. Et vous verrez plus loin dans le test que cela se ressent sur l'autonomie.



Pour profiter au mieux de cet écran exceptionnel, Samsung a du se sentir obligé de doter ce Wave d'un lecteur vidéo tout aussi exceptionnel. Il s'est en effet révélé capable de lire l'écrasante majorité des vidéos glanées sur le net en formats DivX, Xvid, AVI et même MKV. Inutile de vous dire qu'avec un tel écran, le rendu de ces vidéos est vraiment très bon. La fluidité est également au rendez-vous, du moment que vos fichiers vidéo ne soient pas trop gros. Nous avons essayé de mettre plusieurs films en HD (720p) sur la carte de l'appareil, persuadé qu'il n'arriverait pas à le lire. Quelle erreur ! Le Wave a certes légèrement saccadé à certains moments avec ces gros fichiers, mais il s'est avéré capable de les lire ! La qualité d'image est alors tout simplement fantastique pour un téléphone portable. La qualité d'affichage est si fine que regarder une série sous-titrée ne pose aucun problème sur ce smartphone. Signalons tout de même que même s'il lit certains MKV, ce qui est déjà un petit exploit en soi, il n'a pas été en mesure de lire les sous-titres de ces mêmes MKV. Amateurs de séries sous-titrées, rassurez-vous, la grande majorité des vidéos que l'on "trouve" sur internet possèdent des sous-titres incrustés. Le lecteur vidéo permet aussi de chapitrer les vidéos embarquées, afin d'accéder plus rapidement à certaines scènes. Vous l'aurez compris à la lecture des lignes qui précédent, ce lecteur vidéo est tout simplement le meilleur qu'il nous ait été donné de voir dans un mobile !



Sans surprise, le Wave est également bien armé sur le plan de la lecture audio. Son lecteur musical n'offre rien de bien novateur, mais il profite d'une interface soignée et de toutes les fonctionnalités que l'on est en droit d'attendre. La présentation est vraiment jolie, notamment en mode paysage puisque l'affichage passe alors en mode "Coverflow" avec les illustrations des albums. La qualité du son est très bonne et vous pouvez personnaliser l'écoute grâce à de nombreux égaliseurs.



Le Wave propose aussi une radio FM RDS à l'interface simple mais soignée. Cette fonction permet de sauvegarder jusqu'à 6 stations parmi les favoris. Bon point : ce smartphone permet aussi d'enregistrer ce que vous écoutez à la radio ! Les enregistrements se font en format MP3, et dans une qualité décente qui plus est.

Le téléphone est aussi compatible DLNA, c'est à dire qu'il vous permet de contrôler à distance des équipements compatibles, dont les TV Samsung par exemple.



Enfin, un mot sur la galerie d'images pour en finir avec les fonctions multimédias du Wave. Cette galerie est somme toute assez classique. Elle regroupe à la fois les photos et les vidéos. Son ergonomie peut parfois être énervante dans la mesure où le fait de pencher le téléphone à gauche où à droite permet de contrôler le sens de défilement des photos grâce à l'accéléromètre embarqué. Une fois dans une image, vous pouvez zoomer et dézoomer avec le fameux mouvement de pincement à deux doigts rendu célèbre par l'iPhone.


Autres Fonctions (Lecteur MP3, WiFi, Bluetooth…)

En bon smartphone moderne, le Wave est bien sûr doté d'un navigateur décent, à défaut de transcendant. Celui de ce smartphone est basé sur le fameux moteur de rendu Webkit. Pour ceux qui l'ignorent, il s'agit du même moteur que l'on trouve dans Safari, Chrome, Firefox, etc. L'écran du smartphone n'est certes pas bien grand mais sa résolution élevée permet de surfer de manière assez confortable. Surtout que le navigateur charge assez rapidement les pages, mêmes les plus lourdes. Il est assez complet question fonctions puisqu'il offre la possibilité d'avoir plusieurs fenêtres ouvertes en même temps. Le navigateur Dolfin prend même en charge le format Flash 9 (à condition d'activer l'option dans les paramètres), et le support de Flash 10 ne devrait pas tarder. Au rayon des défauts, ce navigateur ne gère pas le redimensionnement de texte à la volée. Entendez par là que lorsque vous zoomer dans une page web pour mieux lire un texte. Concrètement, lorsque vous zoomez pour lire un texte, ce dernier ne s'adapte pas à l'écran, ce qui vous oblige à faire défiler latéralement la page pour pouvoir lire tout le texte. C'est particulièrement désagréable, surtout lorsqu'on sait que les navigateurs de l'iPhone et des Android s'acquittent parfaitement de ce genre de choses.



Le gestionnaire de mail est d'un classicisme à toute épreuve. Ce qui ne l'empêche pas d'être à la fois complet et efficace, le mobile permettant notamment de profiter de plusieurs comptes mail et d'attacher des pièces-jointes. Il se révèle également compatible avec Microsoft Exchange. La précision de l'écran multipoint offre un bon confort de frappe. Si vous avez déjà l'habitude des claviers azerty tactiles, il ne faut que quelques minutes pour s'habituer à celui du Wave. D'ailleurs, à l'instar de celui de l'iPhone, les temps de latence entre chaque lettre tapée sont quasi nuls, ce qui laisse la possibilité de taper très vite. Le correcteur orthographique intégré est assez bon et permet de plus d'ajouter des mots.



Et puisque nous en sommes à parler de web et d'Internet, sachez que Samsung nous a réservé une belle surprise dans les menus de la bête. Il offre en effet la possibilité de le transformer en point d'accès mobile pour partager sa connexion 3G+ en Wi-Fi avec d'autres appareils comme un ordinateur portable par exemple. Attention toutefois à bien vérifier que votre forfait vous permet ce genre d'usage sans courir à la ruine.


Sans oublier ... Samsung Apps !

Dans le Wave que Samsung nous a fournit pour réaliser ce test, nous n'avons trouvé aucun logiciel d'aide à la navigation, pas même Google Maps. Si vous achetez le vôtre en pack opérateur, il y a de fortes chances que le smartphone soit fourni avec la solution de l'opérateur comme Orange Maps ou SFR Find & Go par exemple. Et même dans le cas contraire, ce n'est pas vraiment inquiétant puisque le Wave intègre une icône "Samsung Apps" dans son menu.



Pour faire simple, disons qu'il s'agit d'un App Store à la sauce Samsung pour son nouvel OS Bada. Ce service suit dans les grandes lignes les principes initiés par Apple et adoptés par tous les concurrents. Dans cette boutique d'applications du Wave, les applis sont classées selon différents critères : par catégories, par popularité, par dates de sortie, etc. Rien de novateur donc. Mais l'ergonomie de cet App Store par Samsung est bonne et se laisse parcourir sans déplaisir.



À date, il y a déjà près de 400 application. Évidemment, il ne faut pas comparer avec l'App Store et ses centaines de milliers d'applications. Samsung Apps est un service tout récent et qui fait déjà mieux que la plupart des concurrents au même âge. Nous saurons dans quelques mois si le pari du constructeur coréen est viable ou pas. En tout cas, son service est plein de promesses. Mais on y trouve déjà des applications bien connues comme PagesJaunes, L'Express, Le Figaro, Voici, Gala ou encore les jeux Gameloft.






Conclusion

Avant de conclure, signalons tout de même que le Samsung Wave impressionne aussi grâce à ses fonctions téléphoniques. La qualité d'écoute en émission et réception est assez correcte mais n'offre rien d'exceptionnel. Non, ce qui nous a en revanche vraiment impressionné, c'est l'autonomie du produit ! Alors que vous pouvez vous estimer heureux de nos jours lorsque votre smartphone vous tient la journée, il nous a fallu trois jours entiers en usage normal pour venir à bout de la batterie de 1500 mAh ! Et ce malgré un usage normal (30 minutes d'appel, SMS, capture photo / vidéo, lecture audio / vidéo, etc.).



Vous l'aurez compris, à l'heure de choisir, il faudrait être bien difficile pour ne pas craquer face à ce Wave. Au-delà du fait qu'il s'agisse du tout premier téléphone qui embarque Bada, le nouvel OS de Samsung, ce smartphone est avant tout un produit difficile à prendre en défaut. Si vous en êtes à vous demander s'il représente un bon investissement dans la mesure où rien ne garantit que la mayonnaise Bada prenne, partez plutôt du principe qu'il s'agit dans l'absolu d'un excellent mobile. Samsung Apps, la boutique d'applications pour Bada, compte déjà près de 400 applications au moment où nous publions ce test et elle semble grossir à un bon rythme. Donc même s'il ne rivalise pas avec l'iPhone ou avec Android en termes de nombre d'applications, le Wave n'est pas non plus complètement ridicule de ce point de vue. Surtout qu'il s'agit de l'un des meilleurs pour le multimédia. Cerise sur le gâteau, Samsung le propose d'entrée à 400 euros hors pack. Un tarif particulièrement agressif pour un produit de ce calibre, qui permet de le retrouver à moins de 50 euros en pack opérateur. Et ce n'est qu'un début puisqu'on devrait rapidement le voir passer à moins de 10 euros avec un forfait. Bref, ce Wave est la bonne affaire de l'été… et peut-être même de l'année !



Note : 93/100

Les plus :
? Écran sublime
? Capture de vidéos HD
? Lecture de vidéos
? Fluidité de l'interface
? Samsung Apps prometteur

Les moins
? Quelques ralentissements incompréhensibles
? Multitâche parfois limité

Test réalisé par Stéphane Deschamps
Date de publication : 02/07/2010.

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