Principales caractéristiques techniques :
- Écran AMOLED de 6,74 pouces, 1212x2616 pixels 120 Hz
- Chipset Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1
- 8 Go de mémoire vive non extensibles
- 256 ou 512 Go de stockage interne extensibles
- Triple capteur photo 50+13+64 mégapixels
- Capteur frontal 13 mégapixels
- Lecteur d’empreinte digitale sous l’écran
- Batterie 4700 mAh compatible charge 65 watts et charge sans fil
- Système d’exploitation : Android Open Source avec une surcouche logicielle
Design
Le design du smartphone Huawei Mate 50 Pro est particulièrement remarquable. En effet, il reprend le principe de ces prédécesseurs avec des matériaux de qualité appliqués sur des lignes agréables à l’œil. Par rapport au Huawei Mate 40 Pro, il fait la même hauteur et exactement la même largeur. Il est toutefois un peu plus fin proposant un profil de 8,5 mm contre 9,1 mm sur le précédent. Il est aussi un tout petit peu plus léger, accusant un poids de 209 grammes contre 212 grammes pour le Mate 40 Pro.
Le Mate 50 Pro est décliné en trois versions. La première est noire, brillante, alors que la deuxième est grise, argentée à l’aspect plus mat. La troisième version profite d’un revêtement en similicuir végan au toucher extrêmement agréable. Le dos du téléphone dispose d’un large cercle qui intègre les capteurs photo ainsi que le double flash LED. Le cercle bénéficie d’un cerclage réalisé avec une finition aussi discrète que luxueuse, en « clous de Paris ». L’assemblage de l’appareil est parfait tout comme la qualité de fabrication. Les bords de l’arrière du téléphone sont arrondis juste ce qu’il faut afin de proposer une prise en main parfaite.
Si on fait le tour du smartphone, on note la présence du bouton de mise en veille et du double bouton pour gérer le volume sur le profil droit. Sur le profil supérieur, il y a un microphone et un émetteur infrarouge. Ce dernier permet au téléphone d’être utilisé comme une télécommande universelle, à la manière des smartphones de la marque Xiaomi et Poco, afin de piloter n’importe quelle téléviseur ou équipement audio et vidéo. Enfin, sur le profil inférieur, il y a un haut-parleur, le connecteur USB-C, un microphone et le tiroir à cartes SIM. Ce dernier supporte l’insertion d’une carte SIM et d’une carte mémoire (au format propriétaire Huawei de type NM card).
Le Huawei Mate 50 Pro propose un son stéréo qui est plutôt équilibré et cohérent pour un tel appareil. Il est relativement dynamique et permet de profiter d’un rendu agréable pour écouter un peu de musique ou regarder une série, par exemple.
Le lecteur d’empreinte digitale pour déverrouiller le smartphone est situé sous l’écran. Celui-ci est positionné à seulement 1 cm du bord inférieur, ce qui est, pour nous, une position trop basse demandant une petite gymnastique du pouce. Celui du Mate 40 Pro était à 4 cm du bord, un emplacement idéal pour poser naturellement son pouce dessus. Le lecteur d’empreinte du Mate 50 Pro s’est révélé parfait car assez réactif et bloquant toutes les autres empreintes que celles de notre testeur.
Pour la connectivité, comme cela a été évoqué en introduction et en rapport avec les restrictions américaines de ne pas pouvoir utiliser les technologies 5G d’outre Atlantique, le Mate 50 Pro est limité à une connectivité 4G. Il propose toutefois du Wi-Fi 6E (soit la norme la plus rapide actuellement), du NFC et du Bluetooth. Il peut donc être utilisé pour payer sans contact, par exemple.
Comme son rang le justifie, le Mate 50 Pro est certifié IP68 donc totalement étanche à l’eau douce ainsi qu’à la poussière.
Un écran digne de son rang, très agréable
L’écran du Mate 50 Pro profite d’une dalle AMOLED incurvée des 2 côtés. Il affiche une définition de 1212x2616 pixels avec une fréquence de rafraîchissement maximale de 120 Hz. On peut bien entendu appliquer un mode sombre et un filtre anti-lumière bleue permet de limiter la fatigue oculaire. Une option est également disponible pour réduire le scintillement de l’écran, le cas échéant. On peut choisir entre le mode de couleurs normales couvrant un espace colorimétrique standard ou opter pour le mode de couleurs vives qui permet d’afficher une gamme de couleurs plus large.
On peut aussi jouer sur la température de couleurs pour lui donner la teinte par défaut, une plus chaude ou plus froide. La définition de l’écran peut être bloquée sur du 808x1744 pixels afin de privilégier l’autonomie de l’appareil, sur du 1212x2616 pixels pour une lisibilité maximale ou laisser le mobile adapter la définition en optant pour la fonction Résolution intelligente afin d’avoir le bon équilibre entre lisibilité et autonomie. Pour la fréquence de rafraîchissement, on peut la bloquer sur le mode 60 Hz, sur le mode 120 Hz ou plutôt sur la fonction Dynamique qui propose un certain équilibre entre rendu visuel et autonomie de la batterie. L’écran n’est pas compatible LPTO ce qui signifie qu’il ne peut pas descendre en-dessous des 60 Hz comme peuvent le faire certains pour consommer moins d’énergie et offrir plus d’autonomie, le cas échéant.
À la différence de tous les autres smartphones du marché à l’exception des iPhone, le Mate 50 Pro dispose d’une large encoche tout en haut de son écran. Celle-ci comprend le haut-parleur et deux capteurs photo dont un ToF 3D pour la reconnaissance des visages, un système similaire à celui des iPhone d’Apple. L’autre est là pour se prendre en selfie. Étant donné que l’encoche est très large, il reste très peu de place pour les icônes des notifications.
La luminosité proposée par le mobile est tout à fait suffisante pour un usage en extérieur et son niveau minimum est satisfaisant lors d’un usage dans la pénombre.
Une interface très agréable malgré l’absence de Google, même s’il y a des alternatives
Comme les récents smartphones de la marque, le Mate 50 Pro s’appuie sur le système Android Open Source sans possibilité d’utiliser les services Google. La surcouche EMUI est ici disponible en version 13.0 avec une mise à jour de sécurité datant du 1er octobre ce qui est tout à fait satisfait sachant que notre test s’est déroulé courant décembre.
Sans les services de Google, impossible d’accéder à la plateforme Google Play Store et d’y télécharger les nombreuses applications disponibles. Pour pallier cela, le fabricant propose son propre store, l’AppGallery. Celle-ci comprend de très nombreuses applications et Huawei s’est particulièrement efforcé ces dernières années à rendre disponible un maximum d’applications notamment celles du pays de la commercialisation de l’appareil. C’est ainsi que des applications françaises sont particulièrement poussées dont les principales. En outre, si une application n’était pas disponible au sein de l’AppGallery, il est possible d’utiliser le moteur de recherche Petal Search pour trouver les fichiers .apk qui permettent d’installer les applications sur un mobile sous Android. L’utilisateur est alors dirigé vers des plateformes pour télécharger les fichiers et procéder à l’installation des applications correspondantes. Le principe fonctionne très bien. Ce qui est plus délicat, c’est pour les mises à jour de celles-ci car, pour le coup, sauf exception, il faut procéder manuellement à cette opération. Toutefois, il faut reconnaître que Huawei progresse dans ce domaine proposant, parfois, des notifications pour mettre à jour les applications installées de manière autonome.
Disponible depuis quelques mois maintenant, la solution GSpace permet d’installer des applications Google sur le mobile. Autrefois, il fallait passer par les versions web des services et créer des raccourcis sur la page d’accueil pour y accéder rapidement, ce qui est toujours possible, d’ailleurs. Avec GSpace, les applications Google sont disponibles, comme sur n’importe quel autre mobile sous Android. Cet espace virtualisé donne ainsi accès au Google Play Store et aux applications du géant américain. Toutefois, il peut aussi ne pas suffire pour certains services et certains jeux. GSpace a été approuvé par Huawei et peut même gérer les mises à jour des différentes applications lorsqu’elles sont disponibles. Le hic, c’est pour les notifications car on ne reçoit pas de message comme quoi de nouveaux e-mails reçus sous Gmail sont arrivés, par exemple. En effet, GSpace est un espace à part dans le système, considéré comme une application. Au sein de GSpace, d’autres applications sont disponibles pouvant interagir avec celles de Google dont WhatsApp, Facebook, Messenger, Instagram, Uber, McDo+, La Chaîne Météo, Carrefour, eBay, et quelques autres encore. Après plusieurs jours d’utilisation et de tests dans cet environnement, il faut reconnaître que cette solution permet d’avoir une expérience plus agréable, étant habitué à utiliser les services Google, que sans. On peut notamment utiliser l’application Google Home et piloter, via l’interface de celle-ci, les objets connectés comme les lampes, les caméras, etc. La synchronisation des photos est possible avec Google Photos, ce qui fait que toutes les photos que vous prenez sont automatiquement sauvegardées dans l’application du géant américain. L’installation du navigateur Chrome est également possible, permettant, le cas échéant, d’exploiter le gestionnaire de mots de passe si vous l’avez utilisé et de vous voir proposer les identifiants correspondants sur les pages d’authentification des sites Internet. Par contre, depuis la Galerie d’images, il n’est pas possible de partager des images ou des documents sur votre espace de stockage en ligne Google Drive car seules les applications reconnues sont proposées. On peut le faire depuis l’application Google Photos (dans GSpace). Il faut donc reconnaître que des solutions existent, même si ce n’est pas parfait.
La surcouche logiciel EMUI 13 est très agréable à vivre. En effet, cette interface propose un très haut niveau de personnalisation. Comme sur les mobiles Xiaomi ou Poco, si on tire le tiroir des fonctions depuis le côté gauche de l’encoche tout en haut de l’écran, on affiche les dernières notifications. Si on tire du coté droit de l’encoche, on accède aux fonctions de raccourcis disponibles au sein du panneau de contrôle (lecteur médias, WiFi, Bluetooth, lampe torche, silencieux, vibreur, point d’accès, localisation, etc.). Les paramètres sont très bien organisés et on trouve rapidement ce que l’on cherche. Si tel n’était pas le cas, un moteur de recherche est disponible. Il y a un mode à une main, la possibilité de naviguer dans l’interface par des gestes, des fenêtres flottantes qui s’affichent par-dessus n’importe quelle application ouverte en fond ou encore la barre latérale pour accéder rapidement à certaines applications ou fonctions du téléphone. En outre, la surcouche logicielle propose la fonction SuperHub. Cela permet de concentrer plusieurs éléments au sein de ce que l’on pourrait appeler un presse-papier regroupant du texte, des images dans le but de la constitution d’un dossier. On peut ensuite coller les éléments ainsi mis de côté dans un document. Le Huawei Mate 50 Pro supporte l’utilisation d’un stylet. Il faut juste activer la fonction correspondante dans les paramètres pour que cette fonction soit prise en charge.
Par défaut, de nombreuses applications sont préinstallées dont l’AppGallery, My Huawei, Petal Search, Game Center, Livres, Vidéo, Santé, Petal Maps, Cloud, Petal Clip (montage vidéo), Télécommande, Bing, Office 365, Translator, Snapchat, MeeTime, par exemple. D’autres sont proposées et il suffit de cliquer dessus pour lancer le téléchargement et l’installation.
D’excellentes performances pour ce smartphone
Comme évoqué en introduction, le Mate 50 Pro de Huawei utilise un chipset Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 version 4G. Il est associé à 8 Go de mémoire vive au format LPDDR5 et propose 256 Go d’espace de stockage interne. Rappelons la possibilité d’étendre cette mémoire avec une carte NM Card. La puce est la plus véloce du moment en attendant les premiers smartphones proposant le Soc Snapdragon 8 Gen 2. Avec elle, l’expérience logicielle est extrêmement fluide et les performances sont effectivement au rendez-vous. On passe d’une application à une autre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le lancement des applications est extrêmement rapide. Aucune ne lui résiste et même les jeux les plus exigeants tournent avec un maximum de détails.
Afin d’évaluer les performances brutes du Huawei Mate 50 Pro, nous l’avons soumis à plusieurs outils de mesure et dont voici les principaux résultats. Le chipset propose une puissance de calcul plutôt régulière mais pas au maximum, se contentant de varier entre 80% et 90% de son plein potentiel pour l’atteindre seulement pendant les 12 dernières minutes du test de l’application CPU Throttling. Même soumis à rude épreuve, le téléphone reste parfaitement tempéré. Aucune surchauffe n’a été constatée lors de nos tests, ce qui est toujours une très bonne chose.
Meilleur photophone du marché, pour le moment
Le Huawei Mate 50 Pro est équipé d’une configuration de pointe pour les photos, un domaine dans lequel la marque s’est toujours illustrée. En effet, cela fait plusieurs modèles qui offrent des performances photographiques bien au-dessus des autres mobiles. Pour le Mate 50 Pro, on peut compter sur la présence d’un capteur photo de 50 mégapixels à ouverture variable de f/1.4 à f/2.4, comme module principal. Ce n’est pas la première fois que l’on voit un tel capteur au dos d’un téléphone car Samsung avait déjà introduit cette technologie à l’arrière du Galaxy S9, il y a quelques années maintenant. Le deuxième capteur est un module ultra grand-angle de 13 mégapixels ouvrant à f/2.2 et il y a également un téléobjectif de 64 mégapixels capable d’offrir un zoom optique à 3,5x. À titre de comparaison, le Google Pixel 7 Pro propose un zoom optique jusqu’à 5x depuis un capteur de 48 mégapixels.
L’interface de l’application Appareil photo est très classique avec des options dans la partie supérieure puis la zone de cadrage juste en-dessous avec les niveaux de zoom 0,6x (ultra grand-angle), 1x, 3,5x et 10x. On apprécie la précision de la fonction de zoom qui ne saute pas (ou presque pas) lorsqu’on ne met plus le doigt sur l’écran. Plusieurs modes de prises de vue sont proposés avec, de gauche à droite : Ouverture, Cliché nocturne, Portrait, Photo, Vidéo, Pro et Plus. Ce dernier « cache » plusieurs modes dont : Ralenti, Panoramique, Monochrome, Objectif AR, Light Painting, Time-lapse, Filigrane, Documents, Super Macro, Dual-View, Haute Résolution, Storia, Instantané et multi-cam. Il y a donc de quoi faire, selon les conditions des prises de vue et en fonction de ce que l’on veut faire.
Les photos que nous avons pu prendre avec le Huawei Mate 50 Pro nous ont particulièrement plu. En effet, elles présentent des couleurs très naturelles avec un excellent piqué. On apprécie la large plage dynamique et les capacités de l’appareil à maîtriser les scènes à contre-jour. Le mode automatique donne pleinement satisfaction et aucune image n’est ratée. Pour ceux qui veulent aller plus loin avec l’ouverture automatique, là aussi, c’est très satisfaisant, l’appareil se laissant faire assez facilement pour offrir de très beaux clichés. La mise au point est extrêmement rapide. Les images produites par le capteur ultra grand-angle sont correctes mais un peu moins gratifiantes que celles réalisées par le capteur principal. La colorimétrie est satisfaisante. Le traitement des images semble parfois un peu trop poussé, à notre goût. Le téléobjectif permet d’obtenir des images d’excellente qualité avec, cette fois, du naturel pour les couleurs, ce qui est appréciable.
À l’heure de l’écriture de ces lignes, le smartphone Huawei Mate 50 Pro est classé premier avec un score de 149 par le laboratoire indépendant DxOMark, surclassant le Google Pixel 7 Pro (147), l’iPhone 14 Pro Max (146) et le Huawei P50 Pro (143)
Pour les vidéos, le Mate 50 Pro est capable de filmer avec une définition Ultra HD à 60 images par seconde.
Une autonomie très satisfaisante et une charge assez rapide
Le Huawei Mate 50 Pro est équipé d’une batterie ayant une capacité de 4700 mAh. Celle-ci supporte la charge à 67 watts, ce qui est appréciable. Avec le bloc d’alimentation livré dans la boîte et le câble idoine, nous avons pu passer de 10% à 63% en 15 minutes. Concernant l’autonomie, nous avons pu utiliser le mobile pendant plus d’une journée et demie, ce qui est plutôt satisfaisant vu les conditions d’utilisation. Il peut donc parfaitement tenir une grosse journée, bien remplie sans crainte de devoir repasser par la case charge. Notez la possibilité de le recharger sans fil (50 watts), et ce, assez rapidement, autant sur le Oppo Find X5 Pro, par exemple.
Le contenu de la boîte
Le smartphone Huawei Mate 50 Pro est livré avec un câble USB-A vers USB-C, une coque de protection transparente, un film de protection d’écran, un outil d’extraction pour le tiroir à cartes SIM et un bloc d’alimentation 67 watts.
Notre avis
Le smartphone Huawei Mate 50 Pro est un excellent appareil qui offre des performances à la hauteur de son rang même si elles sont en retrait par rapport aux autres mobiles, Huawei voulant privilégier l’expérience dans la durée laissant le téléphone parfaitement tempéré. On apprécie également son grand écran aux défilés particulièrement fluides. Finalement, l’encoche ne gêne pas plus que cela et permet d’offrir une reconnaissance faciale sans faille. Dommage que le lecteur d’empreinte soit si bas. On apprécie la charge rapide et la bonne autonomie du smartphone. Nous avons aimé le caractère étanche du téléphone ainsi que la qualité indéniable des photos, et ce, quelles que soient les scènes. Les images produites par le Mate 50 Pro forcent le respect et on profite d’un zoom vraiment exploitable, ce qui est loin d’être toujours le cas. Alors oui, il est limité à la 4G mais la 5G n’est pas encore partout sur notre territoire. La surcouche logicielle propose une expérience agréable avec de très nombreuses fonctions de personnalisation pertinentes et des options de productivités efficaces. Enfin, les services Google ne sont pas accessibles mais, objectivement et notamment grâce à la solution GSpace, on arrive à une expérience plutôt aboutie. Reste qu’au prix de l’appareil, il faut trouver les personnes qui sont assez curieuses et technophiles pour s’en saisir, à raison.